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LES MEDICAMENTS DE FOND
DE L'ADULTE TUBERCULINIQUE
POUR LES TROUBLES BUCCO-DENTAIRES

En guise d’introduction de ce chapitre, il faut rappeler que nous voyons souvent des patients au cabinet dentaire pour des troubles bucco-dentaires plus ou moins graves alors que sur le plan général ils peuvent être en bonne santé. Cela peut signifier que le mode tuberculinique a fini par fixer ses conséquences sur un appareil, ici l’appareil masticateur. Chez ces patients, l’interrogatoire ne révèle que quelques signes discrets, le plus souvent fonctionnels au niveau des autres appareils. Il n’est pas alors facile de mettre en évidence l’indication d’un médicament de fond. Mais la prescription précoce de ce médicament joue un rôle préventif très précieux.



CALCAREA PHOSPHORICA :


            Ce médicament étant « constitutionnel », il conserve des indications chez l’adulte, mais comme la croissance est terminée, il se trouve moins souvent utile. Il le reste dans les suites de surmenage intellectuel, dans les convalescences de maladies traînantes, dans les suites de stress psychiques ou encore dans les suites de traumatisme osseux. Si la tendance oxygénoïde s’épuise chez l’adulte, il apparaît souvent des troubles nutritionnels, surtout en cas de sédentarité. Roland ZISSU souligne avec intérêt les signes comparatifs chez le longiligne et chez le bréviligne adultes : « Un phosphorique tendra de préférence vers la lithiase rénale phosphatique ou oxalique, le carbonique vers la lithiase rénale uratique ou oxalique. Le phosphorique sera un rhumatisant avec atteinte erratique, poly-articulaire ou musculaire, le carbonique sera un rhumatisant avec atteinte plus fixe, peauci-articulaire ou tendineuse. Nous voyons les oppositions dans ces maladies identiques entre le carbonique et le phosphorique ».

            

Sur le plan bucco-dentaire, CALCAREA PHOSPHORICA perd également de l’intérêt car son indication principale concerne les troubles de la dentition et de la minéralisation des dents. Chez l’adulte, il reste occasionnellement indiqué lors de douleurs dentaires non expliquées par des caries, ou lors de gingivite chronique. Mais ce médicament reste précieux dans les suites immédiates de la chirurgie parodontale afin de favoriser une bonne cicatrisation.      



PULSATILLA :


            On a souvent décrit le type sensible de ce médicament comme étant une femme plutôt blonde, un peu anémique, rougissant facilement à la moindre émotion, cherchant la sympathie, voire la consolation en cas de peine, etc... Ce portrait correspond sans doute à la vérité, mais il ne faut pas oublier que la pathogénésie a été faite par et sur des hommes, notamment par HAHNEMANN lui-même.


            En quelles occasions peut-on voir des sujets PULSATILLA au cabinet dentaire ?

  

  

  

            De toute façon, l’indication de ce médicament repose essentiellement sur l’ensemble des signes psychiques et généraux. Il est nécessaire de retrouver l’émotivité, la timidité, la pudeur avec rougissement facile. Ce sujet est avide de compassion, de sympathie, devient rapidement « collant » dès lors qu’on lui donne ce qu’il demande. L’humeur est variable, le sujet passe rapidement des pleurs en racontant ses troubles à la jovialité avec  sourires et rires dès que l’on s’occupe de lui. Il est nécessaire de retrouver également les grandes modalités : aggravation par la chaleur (extérieure, d’une pièce ou du lit, boissons ou aliments) - amélioration par la fraîcheur ou par le froid (boissons et aliments, air), et surtout amélioration par la sympathie et par la consolation, ce qui est tout le contraire de NATRUM MURIATICUM ou de SEPIA.


            La prescription de « cette girouette de la Matière médicale » (BOERICKE) ne pose pas de problème. S’il n’y a pas de processus suppurées en cavité close (otite, sinusite), la dilution est déterminée par le contexte : une 7 CH deux à trois par semaine pour une gingivite, une 15 CH deux à trois fois par jour en cas de névralgie. 

Commentaire

d'Alain HORVILLEUR

NATRUM MURIATICUM :


            Le registre thérapeutique de ce médicament est très étendu chez l’enfant ou l’adolescent répondant au mode tuberculinique dont il présente les signes les plus caractéristiques : faiblesse irritable, amaigrissement malgré un appétit conservé, déshydratation des muqueuses, congestion veineuse, déminéralisation avec constipation, frilosité mais aggravation par la chaleur surtout confinée, etc... NATRUM MURIATICUM est de prescription quotidienne dans les affection suivantes :

  

            Tous ces  troubles sont fréquents chez l’enfant et chez l’adolescent. Mais également chez l’adulte et on a trop tendance à affirmer que ce médicament ne concerne pas l’adulte, et encore moins l’adulte d’âge mûr ou le vieillard. Ce n’est pas vrai sur le plan général, ce n’est pas exact non plus sur le plan bucco-dentaire. La gingivite avec sécheresse buccale, gingivorragies, aspect scorbutique de la gencive, les aphtes, herpès ou autres éruptions vésiculeuses sont très fréquents quel que soit l’âge.


            Mais nous trouvons de plus en plus fréquemment des indications plus spécifiques de l’adulte : les stomatodynies et le syndrome de Gougerot. Le contexte dépressif pour les premières et la tendance générale à la déshydratation pour la seconde les justifient logiquement.  La maladie parodontale semble un peu échapper à NATRUM MURIATICUM. Lorsque la gingivite semble perdurer alors que la congestion veineuse s’accentue et se précise davantage sur le petit bassin, on trouve alors l’indication de SEPIA, remède complémentaire dans l’aggravation générale et locale, qu’il faut donc reconnaître et donner en temps utile pour prévenir la parodontopathie.

  

Commentaire

d'Alain HORVILLEUR

SEPIA :


            A notre avis, SEPIA est l’un des plus importants remèdes de l’adulte tuberculinique, du moins sur le plan bucco-dentaire. Les signes bucco-dentaires sont nombreux :

  


            SEPIA constitue une étape d’aggravation de la congestion veineuse. Alors que PULSATILLA, qui le précède, correspond à une congestion veineuse généralisée, SEPIA voit une localisation, une fixation, qui marquent une aggravation du mode tuberculinique, et c’est surtout le petit bassin qui en est la cible. Cela explique sans aucun doute la fréquence de l’indication de SEPIA chez la femme du fait du retentissement de cette congestion pelvienne sur la fonction génitale = congestion des ovaires et de l’utérus, avec sensation de lourdeur importante et d’autant plus qu’existe dans SEPIA une très nette tendance aux ptôses - règles irrégulières, souvent douloureuses, difficiles, tardives, accompagnées de nombreux malaises - fréquence des infections génitales et urinaires (cystites à répétition), ainsi que des mycoses. Tous ces troubles sont aggravés par le repos, par l’immobilité, par la sédentarité, le matin au réveil et sont améliorés par l’exercice au grand air, par le mouvement rapide, assise en croisant les jambes.  SEPIA est l’un des principaux remèdes de troubles buccaux cataméniaux : herpès labial, douleurs dentaires, gingivite avec saignement abondant, sécheresse buccale, langue habituellement chargée qui devient « propre » au moment des règles, etc...  Tous ces signes sont aggravés avant et pendant les règles. Alors qu’on retrouve des signes semblables chez la femme LACHESIS, ces signes s’améliorent rapidement avec l’apparition des règles et d’autant plus rapidement que les règles sont abondantes (amélioration par un écoulement physiologique ou pathologique).


            La grossesse et la ménopause constituent également une indication fréquente de SEPIA aussi bien sur le plan général que bucco-dentaire : la gingivite évolue vers une maladie parodontale. Cela s’explique sans doute par les perturbations immunitaires provoquées par la congestion veineuse et aussi par le bouleversement hormonal. Et l’évolution est d’autant plus rapide qu’existent des causes locales.


            Nous retrouvons chez SEPIA les mêmes indications que chez NATRUM MURIATICUM : stomatodynies et syndrome de Gougerot. Ces deux remèdes sont très proches sur le plan psychique (pour ceux qui n’ont pas en mémoire tous ces signes les retrouveront dans la Matière médicale). 


            SEPIA n’est pas exclusivement un remède du mode tuberculinique. Chez l’adulte, il est fréquent de le voir indiqué lors de troubles typiquement psoriques consécutifs à la sédentarité. On retrouve alors l’atteinte hépatique par suite de la congestion veineuse pelvienne, portale ou cave = foie congestionné et douloureux, insuffisance hépatique des diverses fonctions, dont la fonction biliaire (les pigments biliaires passent dans le sang, ce qui explique le teint bistre, noirâtre, les taches hépatiques) . Ou encore les difficultés éliminatoires : blocage intestinal avec constipation et exonération insuffisante, hémorroïdes douloureuses et prolabées, migraines - blocage cutané  (eczéma, mycoses, herpès, psoriasis, etc...).


            A tout cela s’ajoute une très nette tendance aux élastopathies = ptôses diverses (estomac, utérus, rectum), varices précoces. La gencive étant riche en fibres élastiques, cela explique sans doute l’aspect de la gingivite de SEPIA.


            Voilà donc tout un ensemble de signes psychiques et somatiques qui expliquent les indications fréquentes de SEPIA chez l’adulte, notamment chez la femme en période d’activité génitale et lors de la ménopause. C’est un médicament facile à mettre en évidence, même au début de la décompensation tuberculinique. Il se montre très efficace en pratique stomatologique. Mais le chirurgien-dentiste doit demander la collaboration du médecin homéopathe car les signes buccaux ne sont pas isolés, ou alors très rarement.

Commentaire

d'Alain HORVILLEUR

IODUM :


            Il y a encore deux ou trois décennies, on utilisait le terme de scrofule pour définir un état de déminéralisation avec adénopathies, hypertrophies ganglionnaires, mauvais état général conduisant à la dénutrition, voire à la cachexie, le tout étant souvent d’origine tuberculeuse. Aujourd’hui, ce terme ne figure plus au Dictionnaire de Médecine. Et on ne sait pas par quoi le remplacer, car ces états cliniques existent encore même s’ils sont devenus extrêmement rares en France. Roland ZISSU explique de IODUM indiqué chez un tout jeune enfant correspond à ces états de dénutrition pour lesquels l’homéopathie dispose de 4 autres médicaments : HEPAR SULFUR (psore + tuberculinisme) - MERCURIUS SOLUBILIS (psore + luétisme) - SILICEA (psore + tuberculinisme + luétisme) et BARYRA CARBONICA (psore + sycose + luétisme).


            IODUM adolescent est surtout un sujet réagissant sur le mode tuberculinique à la phase dite oxygénoïde au point de représenter le tableau clinique de l’hyperthyroïdie. Nous avons souvent rappeler les signes bucco-dentaires de l’hyperthyroïdie ou de la maladie de Basedow = caries multiples, alvéolyse importante et parodontopathies. IODUM peut venir consulter pour une banale aphtose buccale avec hypersalivation et mauvaise haleine ou pour une gingivite ulcéreuse et très hémorragique.


            Chez l’adulte,  on retrouve lorsque IODUM se trouve indiqué les deux modes réactionnel = tuberculinique et luétique. Ce qui domine dans IODUM c’est surtout le mode tuberculinique = amaigrissement important malgré un appétit qui frise la boulimie et qui conditionne en partie le comportement, dont l’agitation anxieuse lorsqu’il a faim ou craint de ne pouvoir manger et l’amélioration en mangeant - fatigabilité rapide. Mais le mode luétique ajoute une tendance à l’hypertrophie avec induration des glandes et ganglions puis à l’atrophie, dont le goitre dur puis l’atrophie des seins ou des testicules.


            Sur le plan bucco-dentaire, c’est surtout l’ulcération qui domine, marquant ainsi la note luétique = aphtes, ulcérations gingivales, gingivite d’aspect scorbutique, stomatite ulcéreuse et fétide, gingivite ulcéro-nécrotique, glossite avec brûlure ou ulcérations (la langue garde l’empreinte des dents). La carie est un peu oubliée dans les ouvrages, il y en a pourtant, notamment aux collets (tendance fréquente chez le luétique).


 

PHOSPHORUS :


            La richesse de la Matière médicale de ce grand polychreste s’explique d’abord par son action métabolique qui correspond à de très nombreux troubles du mode tuberculinique à la phase oxygénoïde, ensuite par son action toxique intense qui justifie son utilisation dans de nombreux syndromes lésionnels graves. Pourtant, nous avons déjà souligner qu’à notre avis, on ne trouve que rarement l’occasion de le prescrire en remède de fond dans les troubles bucco-dentaires. Alors que son action dans l’hémorragie sous toutes ses formes rend d’incontestables services en pratique bucco-dentaire quotidienne.


            Paradoxalement, de nombreux troubles bucco-dentaires qui justifieraient sa prescription au cabinet dentaire échappent en fait au chirurgien-dentiste. Il faut nous expliquer.


            PHOSPHORUS est un remède important de troubles plus ou moins graves chez l’alcoolique = congestion hépatique avec sub-ictère et selles décolorées, cirrhoses (hypertrophiques ou atrophiques), polynévrites éthyliques, etc... Bien entendu le dentiste intervient dans les conséquences bucco-dentaires, mais le traitement de fond relève d’abord du médecin.


            PHOSPHORUS est un remède important de troubles rénaux avec insuffisance rénale dont on connaît les conséquences bucco-dentaires, dont la gingivite ulcéro-nécrotique et les parodontopathies.


            PHOSPHORUS est un important remède de troubles hépatiques, pancréatiques ou biliaires, pas seulement d’origine alcoolique : hépatite virale, cholécystites, etc... Encore une fois, le dentiste peut s’occuper des conséquences buccales, mais le traitement de fond lui échappe ? Et d’autant plus que Phosphorus reste toujours contre-indiqué lorsqu’existe une tuberculose pulmonaire récente ou mal guérie.


            Chez le vieillard, PHOSPHORUS convient à de nombreux troubles dus à l’artériosclérose : vertiges, troubles vasculaires cérébraux ou autres, artériopathies des membres inférieurs, etc.. Sans oublier l’insuffisance cardiaque et certaines maladies du sang avec une très nette et souvent très grave tendance hémorragique.


            Comme on le voit, ce médicament se trouve indiqué souvent dans des syndromes graves qui imposent toujours et systématiquement pour le chirurgien-dentiste la collaboration du médecin.  Cependant, cela ne signifie pas que certains patients ne puissent bénéficier de ce médicament pour des troubles buccaux lorsque leur état général n’est pas aussi atteint. On peut voir ces patients pour les troubles suivants :

  


            Comme on le voit, il s’agit d’une pathologie banale au départ mais qui évolue rapidement vers l’aggravation locale, parfois générale. Dans ce cas on discutera de l’indication éventuelle d’un autre polychreste = ARSENICUM ALBUM.

            On voit plus souvent au cabinet dentaire des troubles gingivaux qui relèvent plutôt de PHOSPHORIC ACID. chez des adolescents épuisés par un surmenage intellectuel, ou par une vie sexuelle intense ou lors de stress affectifs importants.


            Dès lors que ce médicament qui semble pourtant bien indiqué ne donne pas de résultat rapide (dans les 24 ou 48 heures), il faut penser à donner PHOSPHORUS 9 ou 12 CH, une fois ou deux . Mais comme on peut le constater, la tendance tuberculinique passe au second plan devant l’évolution lésionnelle de ce remède, du fait de son action toxique importante.

Commentaire

d'Alain HORVILLEUR


SILICEA :


            Remède très important du rachitisme dont les conséquences dentaires chez l’enfant sont irréversibles, ce qui explique les caries globales typiquement tuberculiniques, SILICEA est également un remède très important de suppurations chroniques avec des adénopathies dures. SILICEA correspond d’abord à des troubles du mode tuberculinique surtout après des périodes de surmenage intellectuel, après des convalescences difficiles, des carences alimentaires, voire des famines. C’est également un remède possible du mode sycotique par suite des mauvais effets des vaccinations (B.C.G. surtout trop répété et trop précoce). Le mode sycotique ainsi suscité par les vaccinations chez ces sujets plutôt tuberculiniques mais ayant sans doute une prédisposition (facteur héréditaire), explique certainement les douleurs dentaires de SILICEA apparaissant par temps froid et humide (elles sont par ailleurs améliorées par la chaleur = boissons, pièce). C’est enfin un remède de certains troubles plus psoriques comme les suites de suppression d’une élimination (névralgie dentaire après suppression de la sueur des pieds par exemple).


            Même si son action étendue en fait un remède de fond, il se trouve le plus souvent indiqué lors de troubles lésionnels aussi bien sur le plan général que bucco-dentaire. Cela va des syndromes suppurés chroniques à n’importe quel étage (otites, rhinites, pharyngites, angines, blépharites, orgelets, furoncles, impétigo, anthrax, etc...) ou de maladies respiratoires chroniques du fait de la très grande sensibilité au froid sous toutes ses formes, jusqu’à des troubles digestifs comme la constipation atonique, avec tendance aux parasitoses intestinales, aux diarrhées de malabsorption.


            Sur le plan bucco-dentaire, il y a d’abord ce qui concerne la carie :

  


Puis, on trouve les signes manifestes de la maladie parodontale :

  


            A noter que SILICEA comme PULSATILLA sont tous deux indiqués dans l’hypertrophie et l’induration des glandes salivaires, notamment des parotides (oreillons). PULSATIILLA est indiqué à la période aiguë, SILICEA à la phase chronique avec tendance à la suppuration. Ces deux remèdes ont de nombreux signes psychiques communs comme la timidité, l’hypersensibilité affective. SILICEA, quel que soit son âge, est un anxieux, un timide, un pusillanime. Ce sujet a toujours peur de ne pas être à la hauteur de ce qu’on attend de lui, un peu comme LYCOPODIUM qui cache cette faiblesse par un comportement souvent odieux avec l’entourage. SILICEA a bien conscience de cette faiblesse, mais n’a pas le comportement coléreux du précédent, au contraire sa timidité domine, il semble confus et résigné. Mais cette appréhension par anticipation ne l’empêche pas de réussir, comme d’ailleurs LYCOPODIUM. Lorsqu’il est épuisé mentalement, il n’arrive plus à réfléchir, ne peut plus fixer son attention, se décourage et devient maussade. Tout de même sur ce fond déprimé, il peut être irritable et agité et sursauter au moindre bruit. On connaît sa phobie des épingles. Enfin, il est aggravé par la consolation, comme les remèdes qui le précèdent tels que NATRUM MURIATICUM ou SEPIA.


            Sa prescription est assez facile. En cas de suppuration chronique, il faut commencer par une basse dilution, par exemple en 4 CH une à deux fois par jour, puis espacer et élever les dilutions au fur et à mesure de l’amélioration. Il ne faut pas oublier le risque des suppurations, même chroniques dans des cavités closes. Comme remède de fond, il faut préférer les hautes dilutions, 15 ou 30 CH une fois par semaine et surtout il faut le donner longtemps car son action est très lente.




EN CONCLUSION



            Au terme de cette étude, d’aucuns peuvent s’étonner de l’oubli de certains médicaments. Cette étude ne prétend pas à l’exhaustivité car elle concerne surtout les problèmes bucco-dentaires. Par exemple, TUBERCULINUM a été volontairement oublié alors qu’il présente de très nombreux signes bucco-dentaires, qui résument d’ailleurs tout ce qui a été dit sur ce problème. Mais nous pensons que ce médicament est difficile à prescrire par le chirurgien-dentiste, il est donc préférable de confier le traitement au médecin qui dispose de tous les éléments nécessaires à une prescription sans risque.


            Comme cela a été exposé longuement, le sujet longiligne qui réagit électivement sur le mode tuberculinique a toujours des problèmes avec la gestion de ses minéraux. Et cela dès l’enfance avec, pour ce qui concerne le dentiste, un risque réel de dysminéralisation des dents dont les séquelles irréversibles seront constatées avec l’éruption des dents permanentes. Cela implique un traitement préventif qui, logiquement, doit être mis en œuvre précocement, déjà pendant la grossesse, puis dès la naissance de l’enfant. Il est évident que cette prévention appartient le plus souvent au médecin qui suit le nourrisson, ce qui n’est qu’exceptionnellement le cas du dentiste. Mais ce dernier peut jouer un rôle de conseil en informant les parents.


            Chez l’adulte, la gingivite n’est qu’une sonnette d’alarme qui doit alerter sur le risque de déminéralisation de l’os alvéolaire, toujours menaçant qui peut expliquer ainsi une évolution vers la maladie parodontale que les seuls facteurs locaux ne justifient pas, qui peuvent d’ailleurs manquer. Ce qui laisse perplexe un praticien non averti des modes réactionnels ou des possibilités de l’homéopathie en général.

 

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CHOPIN

une personnalité "Phosphorus"


par le docteur Albert-Claude QUEMOUN