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            Né le 17 décembre 1919 à Paris (9°), il fut élève au Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine pour toute sa scolarité. Il eut notamment Jean-Paul Sartre comme professeur de philosophie. Il souhaitait enseigner mais ses parents le destinèrent à la médecine.

            

            Ses études médicales ont été faites à Paris pour les trois premières années. Mobilisé le 8 juin 1940, la défaite le trouve à Bordeaux. Il essaye de passer en Angleterre et n'y réussit pas, après une escapade "clandestine" à Bayonne. Il fut alors infirmier dans les chantiers de jeunesse et démobilisé 6 mois plus tard. Il poursuit ses études, 4° et 5° années de médecine à la faculté de Montpellier. Il est même diplômé d'études pénales de Montpellier.


            En même temps, il joue un rôle actif dans la Résistance (1941, 1942 et début 1943). Pour éviter l'arrestation, il passe en Espagne et de là, il se rend à Casablanca puis à Alger. Il soutient sa thèse de doctorat en médecine à Alger fin juin 1943: "Contribution à l'étude du "mesenterium communé" – A propos de trois observations", publiée chez Maloine à Paris. Il rejoint ensuite les armées de la France libre. Il fait  d'abord comme médecin aspirant, puis sous lieutenant, la campagne d'Italie (de Naples à Rome). Il participe ensuite au débarquement de la Première Division française libre du Général de Lattre de Tassigny à Cavalaire-sur-mer, qui remonte vers le nord et libère Lyon, puis au sud de Strasbourg. Il est fait prisonnier, doit marcher à pied jusqu'à Meiningen (Janvier – Mai 1945). Libéré, il rentre en France pour être démobilisé avec le grade de médecin-capitaine, décoré de la Croix de guerre.

Notes personnelles = peu après la soutenance de ma thèse en 1973, dans laquelle j'avais cité Roland ZISSU parmi d'autres auteurs, j'ai fait part à mon "patron de thèse" que je souhaitais approfondir mes connaissances, d'autant plus que nous avions décidé à l'Association Odonto-Stomatogique d'Homéopathie (AOSH) de proposer un enseignement mensuel à Paris. A ma grande surprise, car je pensais que R. ZISSU faisait partie de ces auteurs que l'on cite dans toutes les thèses, appartenant le plus souvent à des générations anciennes, le Professeur Aimé BENILLOUZ m'a appris que non seulement le Docteur ZISSU était notre contemporain mais qu'il dirigeait un centre d'enseignement très actif à Paris.

Je me suis donc inscrit au Centre Homéopathique de Saint-Augustin, branche parisienne de l'Institut National Homéopathique Français (INHF), dont R. ZISSU était le président. Je l'ai ainsi connu en octobre 1974 et je ne l'ai plus jamais quitté, même encore aujourd'hui alors qu'il est dans sa 96° année. Il est aujourd'hui pensionnaire d'une maison de retraite à Paris, toujours accompagné de l'affection de sa compagne et de ses amis. Christian GARCIA


le lien ci-dessous renvoie sur le site de Dr SEROR, sur lequel la biographie est reproduite:


http://www.homeoint.org/seror/zissu/biographie.htm

            Pour des raisons médicales (son frère est gravement malade), il décide d'apprendre l'homéopathie avec le Docteur Emile Iliovici. Après six mois, il fait partie de l'équipe dirigeante du Centre Homéopathique de France (C.H.F.) du Docteur Léon Vannier.


            Avec ce dernier, il publie "Comment prendre une observation homéopathique" (Doin éditeur, 1954). En 1958, chez le même éditeur, il publie seul "La constipation – Traitement homéopathique" où il explique son approche de l'homéopathie qu'il développera ensuite dans son enseignement et dans ses livres: confrontation objective des conceptions classique et homéopathique, dans un esprit d'ouverture, de compréhension, mais également de fermeté sur la doctrine et les résultats constatés, avec un regard plein d'humanité sur le patient, rôle éminemment social du médecin au sein de la communauté humaine.

            Il exerce, en effet, la médecine homéopathique pendant plus d'une quarantaine d'années (1946-1989) et en même temps l'enseigne. Il mène ainsi de front, pratique et enseignement homéopathiques en vue de proposer au patient "le choix thérapeutique le meilleur, dans un esprit d'indépendance, de tolérance et d'humanité".

  

Au sein du Syndicat National des Médecins Homéopathes Français, il est élu Secrétaire Général, puis vice-président (1964-1982), et depuis la présidence d'honneur.


            En 1982, il crée "L'Association pour la formation médicale continue en homéopathie". De 1989 à 1990, il devient le directeur scientifique de la revue "L'Actualité homéopathique". Au sein de l'A.F.M.C.H., il publie les monographies suivantes:

  

  1. Les principaux remèdes des états chroniques (1983)

  2. Bryonia en F.M.C. (1984)

  3. Tableaux homéopathiques en exemples (1984-1985)

  4. La notion du ou des barrages en homéopathie (1985)

  5. La 2° prescription homéopathique (1986)

  6. Les diathèses homéopathiques – Portraits et tableaux – Homéopathie et biotypologie (1986-1987)

  7. Les remèdes homéopathiques à visée émonctoriale (1987-1988)

  8. Le praticien homéopathe face à la femme enceinte (1988)

  9. Psychisme, type sensible et signes psychiques des remèdes homéopathiques (1989)

  10. Ostéoporose et ménopause (1990)

  11. Pollutions et homéopathie (1991)

  12. Sepia en F.M.C. (1992)

  13. Les pathologies liées à l'environnement. Pollution et sédentarité. Détection et solutions homéopathiques (1997)


            On dénombre plus de deux cents communications et conférences.

  

De gauche à droite = Dr Zissu, Dr Iliovici, Dr Léon Vannier

  

Quant aux livres dont il est l'auteur, on lui doit:


Avec Michel GUILLAUME:

  


            Cependant, son ouvrage essentiel est: "La matière médicale homéopathique constitutionnelle" (Peyronnet 1958 – Le François, 1960 – en 4 volumes. Cet ouvrage a été réédité en deux volumes par Boiron (1989 et 1998).


            Il dirige la collection "Les Cahiers de médecine homéopathique" chez Masson (Paris), il publie plusieurs cahiers:

  


            Dans l'Encyclopédie des Médecines naturelles, sous la direction du Pr Pierre  Cornillot (Doyen de la Faculté de médecine de Paris XIII): "Homéopathie " Tome 1 (Editions Frison-Roche – 1995), il rédige l'article: "Homéopathie et Biotypologie".


            A la retraite depuis 1989, il donne des conférences dans les grands centres = Arcachon, Blois, Bordeaux, Créteil, Evry, Marseille, Metz, Montpellier, Montrouge; Nancy, Orléans, Reims.


            Il est considéré comme un "Maître" par de nombreux homéopathes et son sens pédagogique lui vaut de nombreux auditeurs à chacune de ses conférences.

  

2009

Quelques photos de son 90° anniversaire

(cliquer sur les photos à angles arrondis pour les agrandir)

Dr Jean ROTMAN

Jacqueline ZISSU avec C.A. QUEMOUN

Drs Jacques ALGAZI et Frédérique BISCH

Réunion de la Société Française d'Homéopathie au Centre Hahnemann de Neuilly-sur-Seine

le 6 décembre 2012 en hommage au Dr ZISSU à la veille de son 93° anniversaire

Alain SAREMBAUD et Frédérique BISCH

Un texte d'Alain SAREMBAUD en pdf

Le docteur Claude JOUSSET accueille les participants

"A propos du Dr ZISSU" par

 le Dr Olivier RABANES en pdf

Quelques photos du 95° anniversaire de Roland ZISSU

à suivre, nous l'espérons tous !

Roland ZISSU nous a quittés le lundi 24 octobre 2016.


Inutile de dire notre immense tristesse !

Hélas, notre voeu n'a pas été exaucé. Roland ne fêtera pas son 97° anniversaire.

Il nous a quittés le 24 octobre 2016.

Ce vendredi 28 octobre 2016 quelques-uns de ses élèves et amis se sont joints à quelques proches de la famille pour un dernier hommage dans une pièce de la Maison funéraire du boulevard de Ménilmontant. Notre ami Jean ROTMAN a exprimé nos sentiments par un discours sobre et sincère, puis nous avons entendu le 2° mouvement du Concerto n°5 pour clavier de Jean-Sébastien BACH, que Roland aimait beaucoup.

Cher Roland


Nous sommes réunis aujourd’hui pour vous accompagner au départ de votre dernier voyage, mais surtout pour vous témoigner notre admiration et notre affection.


Notre admiration est immense pour l’homme que vous avez été. Résistant, puis après votre thèse de médecine passée à Alger, vous avez rejoint les armées de la France Libre ce qui vous a valu la décoration de la Croix de Guerre. Personnage intègre, exigeant surtout avec vous-même, vous étiez un  humaniste extrêmement cultivé, émotif mélomane, très sensible et révolté face aux injustices de ce monde.

 Grand médecin, l’un des plus grands médecins homéopathes de la deuxième moitié du XXème siècle, vous avez exercé pendant des décennies en libéral, boulevard, puis rue de la Chapelle. Votre clientèle gigantesque a pu non seulement bénéficier de votre savoir, mais également de votre gentillesse, votre écoute, et de l’empathie tellement réconfortante que vous saviez apporter.


Vous avez été l’auteur d’ouvrages qui sont des références incontournables à qui veut exercer intelligemment l’homéopathie. Citons votre matière médicale constitutionnelle, travail titanesque en quatre volumes, vos fiches de remèdes en coopération avec le Docteur Michel Guillaume, tellement utiles et pratiques pour l’apprentissage basique, vos cahiers de thérapeutique, et surtout vos centaines de tableaux absolument géniaux, de relations des remèdes entre eux, leurs évolutions vers l’amélioration ou l’aggravation, les complémentaires, les satellites, les incompatibles, etc…ces tableaux étant écrits à la main avec une minutie « quasi Arsenicum Album ».


Mais quel enseignant exceptionnel, passionné et passionnant, d’abord au CHF  puis au sein de l’INHF, et enfin  à l’AFMCH qui est rebaptisée récemment Association Roland Zissu, dont j’ai l’honneur d’être le président. Vous nous avez inculqué une telle méthodologie, transmis une telle clarté sur la compréhension des remèdes et surtout des diathèses,  explicité avec insistance  l’importance des constitutions, que c’est pour nous, vos si nombreux élèves, un bonheur quotidien d’exercer cette médecine difficile, mais dont les résultats nous étonnent encore après des décennies de pratique, et ce bonheur, si nous sommes effectivement si épanouis dans nos vies professionnelles c’est grâce en grande partie à vous que nous le devons, et notre reconnaissance est éternelle. Dans chaque ordonnance que nous remettons à nos patients, il y a une part de vous. Jusqu’à 93 ans, vous nous avez fait des cours passionnants, toujours réactualisés, votre honnêteté intellectuelle vous poussait à innover sans cesse, même sur des sujets maintes fois étudiés, ce qui faisait l’admiration de tous.


Mon engagement moral auprès de vous me dicte de perpétrer votre parole et votre enseignement, malgré mon savoir infinitésimal à côté du vôtre.


Nous avons eu ensemble des relations de maître à disciple, mais vous avez rajouté une dimension affective extraordinaire et irremplaçable. Vous nous aimiez, tout simplement. Quel accueil chaleureux lors de nos journées, auquel il faut adjoindre celui de Jacqueline. Il suffisait de voir toute la tendresse et la fierté de votre souriant visage, lorsque nous faisions des interventions que vous jugiez judicieuses ou pertinentes, pour comprendre que vous dégustiez  le fruit  de l’investissement  de votre vie d’enseignant. Cette affection que nous avons échangée avec vous est un trésor de vie que nous pouvons tous afficher tout en haut des palmarès de nos existences. Tous ceux que j’ai eu au téléphone pour leur annoncer la triste nouvelle m’ont dit à quel point vous avez été quelqu’un d’important pour eux, et l’émotion était palpable dans la conversation téléphonique et certains n’ont pu retenir leurs larmes.


Nous avons eu bien sur tous les deux des instants relationnels privilégiés, que je garderai pour moi, en la circonstance. Mais je suis le dernier proche à vous avoir vu vivant lundi dernier et c’est un instant magique que je me dois de partager avec tous ici présents. Je ne remercierai jamais assez Michèle Bivert de m’avoir prévenu que votre fin était imminente. Je me suis penché sur vous en vous prenant la main, et je vous ai dit à voix haute ; « Roland, vous avez été un homme formidable, génial, et si nous sommes tous si heureux et épanouis dans nos vies de médecins homéopathes, c’est grâce à vous. Merci, merci, et encore merci, on vous aime très fort ». Tout à coup votre visage crispé et souffreteux s’est métamorphosé  d’un sourire tendre absolument magnifique et lumineux qui a duré une quinzaine de secondes, mais qui me restera gravé à tout jamais ; je vous ai embrassé et caressé le visage et je suis parti. Il était 12h30. A 16h je recevais un message de Michèle m’annonçant votre décès avec cette petite phrase adorable et rassurante à la fois ; il t’a attendu avant de partir.


Nous ne pouvons vous rendre hommage, sans avoir une pensée pour votre épouse Simone, qui s’est entièrement dévouée non pas à l’homéopathie, mais à son homéopathe, pour vous permettre de vous investir totalement dans vos consultations et dans vos publications si prolifiques, ainsi que la préparation de vos cours, et je n’oublie pas votre engagement syndical, ni votre participation active au sein de la Société Française d’Homéopathie.


Je me souviendrai toute ma vie, d’un appel téléphonique où vous m’avez annoncé fièrement ; « Jean, c’est incroyable, mais à mon âge, je vis un nouvel amour !».  Quel immense merci nous pouvons adresser à Jacqueline, qui fut une compagne merveilleuse, qui a illuminé votre vie par son sourire et son dynamisme, qui vous a fait voyager et prendre l’avion dans de nombreuses contrées européennes, et qui vous a fait dire dans les derniers mois de votre vie « je ne suis heureux que lorsque Jacqueline vient me voir ».


Vous m’avez fait plusieurs fois l’immense honneur d’assister avec Jacqueline, à mes concerts. L’extrait musical que j’ai choisi pour vous caresser l’âme est une pièce classique de Jean-Sébastien Bach, le deuxième mouvement du concerto n°5 pour clavier, en version à deux pianos. Vous m’avez dit avoir ressenti beaucoup d’émotion lorsque je l’ai joué en public devant vous. Il y a dans ce morceau la beauté, la sérénité, l’émotion, la tendresse…..tiens ! j’ai l’impression d’encore parler de vous. Enfin il y a l’apaisement que nous vous souhaitons après une vie si magnifiquement remplie. Nul doute que de là-haut vous aurez une vision bienveillante et protectrice sur ceux que vous avez aimés.

                                                                                                                                                                            

                                                                                                                                                                                                                                  Jean Rotman

                                                                       

2° mouvement du Concerto n°5 pour clavier de Jean-Sébastien BACH

Jacqueline PEKER publie un éloge émouvant sur son blog:


Roland ZISSU, un homéopathe remarquable

Départ pour le cimetière de Saint-Angel en Corrèze, son dernier voyage.


Il nous reste les souvenirs d'un homme, d'un médecin, d'un enseignant "remarquable", comme dit Jacqueline.


Et nous partageons le privilège de l'avoir connu et partagé de nombreux moments de sa vie.


Il demeure un exemple.


Et des photos !

Nous garderons très longtemps le souvenir de ce couple si attachant.