HOMEOPATHIE ET TROUBLES BUCCO-DENTAIRES
PRE-MENSTRUELS ET CATAMENIAUX
Le cycle menstruel résulte d’une mécanique hormonale complexe et il est bien naturel que des troubles apparaissent, soit localement, soit à différents niveaux de l’organisme. La bouche et les dents, comme toujours, ne peuvent rester en dehors de ces manifestations. Déjà sur le plan physiologique, les modifications histologiques de la gencive sont bien connues = augmentation de la vascularisation, multiplication et redistribution des capillaires gingivaux peu avant et pendant les règles. Environ 25 à 33% des femmes au moment des règles présentent des troubles objectifs de la cavité buccale, comme un gonflement hyperhémique de la gencive marginale ou des papilles. L’herpès cataménial est déjà plus fréquent. D’autres femmes se plaignent de gingivorragies, de douleurs dentaires, de dysgueusies ou d’une véritable gingivite. Le plus souvent, un traitement hormonal s’impose, que seul le médecin peut proposer.
Cependant, il existe des troubles bucco-dentaires apparaissant juste avant ou pendant les règles et ils nous concernent directement, même si le traitement du chirurgien-dentiste ne peut être que symptomatique.
QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPERTOIRE
Stomatite menstruelle:
Borax, Chamomilla, Magnesia carbonica, Calcarea phosphorica, Sepia, Lachesis.
Dysgueusies au cours des règles:
Goût amer au début des règles = Calcarea phosphorica, Caulophyllum.
Goût putride pendant les règles = Kali carbonicum.
Haleine nauséabonde:
Avant les règles: Caulophyllum, Sepia.
Pendant les règles: Baryta muriatica, Cedron, Mercurius.
Hypersalivation:
Avant les règles: Pulsatilla.
Pendant les règles: Agaricus, Eupionum, Magnesia carbonica, Mercurius, Nux moschata, Pulsatilla.
Après les règles: Cedron.
Gingivorragies:
Pendant les règles: Cedron.
Après suppression: Calcarea carbonica.
Sécheresse de la bouche:
Pendant les règles: Cedron, NUX VOMICA.
De la langue pendant les règles: Cedron, Sulfuric acid.
« Enflure » des gencives: pendant les règles: Nitri acid.
Douleurs dentaires:
Avant les règles: Agaricus, Ammonium carbonicum, Antimonium crudum, Arsenicum album, Baryta carbonica, Natrum muriaticum, Phosphorus, Pulsatilla, Sulfur, Thuya.
Au début des règles: Natrum muriaticum, Pulsatilla.
Pendant les règles: Ammonium carbonicum, Arsenicum album, Baryta carbonica, Bovista, Calcarea carbonica, Carbo vegetabilis, Castoreum, Cedron, Chamomilla, Coffea, Graphites, Kali arsenicosum, Kali carbonicum, Lachesis, Laurocerasus, Magnesia carbonica, Natrum muriaticum, Nitri acid., Phosphorus, Pulsatilla, SEPIA, STAPHYSAGRIA, Sulfuric acid.
Après les règles: Ammonium carb., Calcarea carb., Chamomilla, Magnesia carb., Magnesia phos., Phosphorus, Thuya.
Névralgies faciales:
Avant les règles: Ammonium carb., Manganum, Stannum, Zincum.
Pendant les règles: Ammonium carb., Causticum, Graphites, Lycopodium, Magnesia carb., Magnesia mur., Natrum mur., Sepia, Silicea, Stannum, Zincum.
Selon Henri VOISIN dans son ouvrage « Thérapeutique et répertoire du praticien homéopathe », on peut voir les éléments suivants:
Règles = troubles concomitants:
Douleurs dentaires: Antimonium crudum, MAGNESIA CARBONICA (avant et pendant), Sepia, Staphysagria.
Langue propre: SEPIA.
Commentaire personnel:
Il nous paraît que les références répertoriales données ci-dessus à partir du répertoire de KENT semblent assez limitées. Il suffit pour s’en convaincre de lire les rubriques beaucoup plus abondantes dans le chapitre des « Symptômes généraux », le §121 concernant les règles.
Mais ceci n’est pas un obstacle dans la mesure où il faut d’abord procéder à l’examen bucco-dentaire pour éliminer une cause locale qui expliquerait la pathologie, sans que les règles n’en soient responsables. Puis faire l’observation clinique, « comme d’habitude » et rechercher le médicament correspondant. Le reste vient ensuite.
PORTRAITS DE QUELQUES FEMMES SOUFFRANT DE
PROBLEMES BUCCO-DENTAIRES PRE-MENSTRUELS ET CATAMENIAUX
STAPHYSAGRIA
C’est un médicament de douleurs dentaires cataméniales parfois très intenses mais qui sont rarement isolées. Elles font partie d’un ensemble lié à des règles irrégulières: douleurs dans les cuisses, fatigue ressentie dans les jambes. Comme pour PHYTOLACCA, les douleurs dentaires sont améliorées en serrant les dents, elles le sont également par la chaleur.
La patiente STAPHYSAGRIA représente le prototype des difficultés relationnelles que le chirurgien-dentiste homéopathe peut rencontrer avec certains de ses patients. STAPHYSAGRIA est tourmentée par des problèmes psychiques qu’elle refoule et n’exprime pas, elle n’en parle à personne et encore moins à son dentiste. Elle peut très mal interpréter les questions qu’elle juge sans rapport avec ses problèmes dentaires et donc indiscrètes.
Ce refoulement peut illustrer le mode réactionnel sycotique souvent dominant chez cette patiente (l’image classique de la « prison » accolée à la sycose depuis R. SCHMITT). Au ralentissement, voire aux blocages des échanges entre les cellules correspondent les « idées fixes » de THUYA et le refoulement des déceptions et des frustrations de STAPHYSAGRIA. Nous avons souvent décrit le type de carie de ces sujets: carie parfois importante mais avec une dentine réactionnelle noire ou brune et surtout très dure. Ces dents sont le plus souvent asymptomatiques, mais les douleurs dentaires ne concernent pas uniquement les dents cariées.
Commentaire
d'Alain HORVILLEUR
Chez l’adulte, les deux modes réactionnels dominant dans STAPHYSAGRIA sont le mode sycotique et psorique. Ce dernier est favorisé par un mode de vie sédentaire et des erreurs alimentaires, dont les excès de viande (NUX VOMICA et LYCOPODIUM) et le tabagisme. Cependant la tendance à l’introversion explique que contrairement aux deux remèdes cités, les mouvements de colère ne sont pas exprimés mais refoulés, apparemment dominés, mais somatisés par la suite ou alors défoulés sur l’entourage proche. Le mode sycotique peut être sollicité par les effets du froid et du froid humide et par les traitements chimiques qui sont utilisés abondamment. D’où l’apparition de troubles typiquement sycotiques: verrues, condylomes, excroissances pédiculées, avec prédilection de la localisation au niveau de la tête, plus une tendance aux mycoses génitales (THUYA).
Type de carie dentaire d'un sujet ayant besoin de Staphysagria = évolution très lente, dentine cariée de couleur brune, sombre et très dure.
Elle se développe dans un climat psychique déprimé par refoulement de peines, de vexations, de frustrations, de jalousie. Son développement demande du temps, mais des douleurs peuvent apparaître au moment des règles.
SEPIA
Une femme SEPIA peut très bien avoir ces traits séduisants, seulement elle semble accablée par toutes sortes de malheurs qui lui donnent un air triste.
Rappelons les signes physiques et comportementaux: femme le plus souvent brune, maigre, au teint terreux ou foncé. On rapporte souvent des taches brunes sur le visage, notamment à cheval sur le nez. Surtout, il s’agit d’une femme déprimée, facilement lipothymique (notion utile au cabinet dentaire).
Elle est triste et indifférente à tous et à tout: à son travail qu’elle juge sans intérêt, à son mari et à ses enfants, qu’elles aiment pourtant et dont elle se culpabilise de ne pas les aimer autant qu’il le faudrait. Elle a besoin de solitude (devient irritable si on la dérange), ressent un ennui profond, voit son avenir prochain en... noir. Elle semble à chaque instant au bord des larmes, surtout si l’on tente de l’interroger ou si l’on essaye de la consoler.
Il faut reconnaître que cette femme a bien des justifications à sa dépression. Elle souffre de mille maux, heureusement fonctionnels pour la plupart, mais aussi d’autres parfois plus sérieux. Et d’abord de son appareil génital: dysménorrhée, leucorrhée verdâtre, fétide et irritante, prurit intense. Les leucorrhées sont d’autant plus abondantes que les règles ont été insuffisantes. Les règles et la leucorrhée sont accompagnées de douleurs tiraillantes dans la région lombo-sacrée, < debout, > par la pression forte. Tous ces symptômes sont aggravés lorsqu’existe une congestion veineuse du petit bassin et une congestion hépatique, traits caractéristiques de ce remède, avec le besoin de s’asseoir et de croiser les jambes, attitude qui soulage la sensation de pression vers le bas ou que les organes génitaux semblent sortir. Il faut ajouter à cela: la fréquence des infections génitales et urinaires (comme sont fréquentes les anomalies de l’arbre urinaire = rein ptôse, coudure de l’urètre...), la tendance au prolapsus utérin, les mycoses vaginales... Sans aborder ici le problème de la frigidité.
Comme si les problèmes génitaux ou urinaires ne suffisaient pas, SEPIA a également un appareil digestif souvent perturbé: dyskinésies biliaires (vésicule parfois ptôsée), lithiases, hypo ou acholie, constipation atonique avec exonération incomplète, hémorroïdes prolabées, nausées, migraines, éruptions eczémateuses; vésiculeuses et HERPES, dont l’herpès cataménial, etc...
Commentaire
d'Alain HORVILLEUR
LACHESIS
Sur ce médicament, on a écrit des dizaines d’articles, tant il se montre indispensable pour de nombreux troubles, notamment ceux de la femme ménopausée. Et pourtant il n’est cité que dans deux rubriques: stomatite menstruelle et odontalgies cataméniales.
Si l’on veut résumer son immense pathogénésie en quelques traits, il faut mettre en avant deux groupes de signes: les signes neuro-psychiques d’abord = alternance d’excitation le soir et de dépression matinale, hyperesthésie sensorielle surtout tactile (intolérance au toucher, aux vêtements serrés à la taille et au cou), loquacité le soir avec idées délirantes et discours incohérent, souvent une jalousie maladive et un complexe de persécution, puis dépression avec tristesse, peurs (des maladies, d’être damnée ou sous l’emprise d’une puissance maléfique), rêves funèbres, même de son propre enterrement - puis les signes circulatoires = bouffées de chaleur, tendance hémorragique, voire hémogénique, hémorroïdes avec douleurs battantes et sensation de constriction, ecchymoses, cyanose... Il faut également retenir et souligner la latéralité gauche. Enfin, ses modalités sont caractéristiques: amélioration par un écoulement physiologique ou pathologique, aggravation par l’arrêt d’un écoulement dont les règles. Tous les modes réactionnels sont concernés par ce médicament, notamment pour les troubles de la ménopause, ceux résultant de l’alcoolisme chronique et les toxi-infections graves.
Du fait de sa modalité principale d’amélioration par un écoulement, LACHESIS est avant tout un remède de troubles prémenstruels: douleurs dans l’ovaire gauche (comme THUYA), douleurs dans les hanches irradiant vers les ovaires, spasmes abdominaux pendant les règles, céphalée battante avant les règles avec vertiges et épistaxis, douleurs dentaires, gingivite hémorragique rapidement ulcéreuse. L’ulcération évoluant vers la nécrose et l’hémorragie sont deux traits dominants de ce médicament. Les règles sont parfois abondantes et soulagent alors de nombreux troubles, dont la gingivite. Mais elles peuvent être peu abondantes et elles s’accompagnent alors de nombreux troubles.
En particulier, les troubles bucco-dentaires qui se renouvellent ou s’aggravent à chaque menstruation, deviennent infiniment plus graves à l’approche de la ménopause puis lorsque celle-ci est bien établie. C’est donc un médicament de prévention de ces troubles bucco-dentaires lorsqu’il en est encore temps, avec à l’évidence la collaboration du médecin. On peut voir des mobilités dentaires, même importantes, disparaître en deux ou trois semaines, à condition que LACHESIS soit donné en temps utile.
Commentaire
d'Alain HORVILLEUR
PULSATILLA
Le « portrait-type » de ce médicament est abondamment reproduit dans tous les ouvrages et articles, au point de laisser croire qu’il ne concerne que les femmes alors que la première pathogénésie a été réalisée par HAHNEMANN sur lui-même !
L’action générale est évidemment toxique. Elle est due à un hétéroside de lactose, le ranunculoside, qui se transforme par hydrolyse enzymatique en protoanémonine très instable, puis en anémonine. Cette dernière a une action antispasmodique, antimigraineuse, antinévralgique. La protoanémonine a une action antibactérienne et vésicante. Mais elle est instable, ce qui peut expliquer l’extrême variabilité des symptômes de PULSATILLA = humeur changeante, pleurs faciles, mais consolation rapide, douleurs erratiques, selles variables, etc... et règles irrégulières, le plus souvent en retard, intermittente (plus prononcées le jour). Lorsqu’elles sont insuffisantes, elles s’accompagnent de coliques, de douleurs abdominales et hépatiques, de nausées et vomissements. Et d’une hypersalivation pendant les règles, de douleurs dentaires avant et pendant les règles.
La congestion veineuse périphérique est un trait dominant de l’action toxique, qui explique l’indication de ce médicament lors de la première phase du mode réactionnel tuberculinique notamment dans les inflammations des muqueuses avec les caractéristiques et modalités bien connues. Ne pas oublier l’aggravation par la chaleur, surtout confinée, ou le rôle des boissons chaudes dans le déclenchement et l’aggravation des douleurs dentaires.
MAGNESIA CARBONICA
Comme tous les remèdes à base de magnésium, ce médicament présente de nombreuses douleurs faciales, dentaires et autres. Les douleurs sont aiguës, fulgurantes, paroxystiques, pliant le malade en deux lorsqu’elles sont abdominales, améliorées par le mouvement. Les douleurs dentaires apparaissent à chaque changement de temps, quand il passe au froid.
Et c’est un remède important de douleurs dentaires avant et pendant les règles, ou durant la grossesse. Ce sont des douleurs déchirantes, plus fréquentes à gauche. KENT dit que « les dents sont tellement douloureuses que le dentiste ne peut les toucher ». Mais depuis, l’anesthésie locale a fait des progrès! Le même auteur affirme que les douleurs sont ressenties dans les racines, alors qu’ANTIMONIUM CRUDUM, autre remède de douleurs dentaires, affecte surtout la dentine. Les dents sont très sensibles, le malade ne peut manger, a la sensation que ses dents sont trop longues.
On reconnaît MAGNESIA CARB. à l’épuisement de la patiente, à sa faiblesse irritable, à l’acidité qui caractérise plusieurs signes: goût, odeur des sécrétions et excrétion, acidité du tube digestion avec éructations acides, désir de viande, d’acides, de fruits acides, aversion pour les légumes. Les règles sont en retard, peu abondantes, épaisses comme de la poix, elles coulent surtout la nuit et cessent pendant la marche. Elles sont très douloureuses: céphalées, maux de reins, douleurs abdominales crampoïdes (qui arrêtent le flux) et les douleurs névralgiques de la face.
GRAPHITES
Son ralentissement métabolique et endocrinien explique les signes d’auto-intoxication sur le plan général avec épuisement du mode psorique (blocage des émonctoires = constipation, éruptions suintantes épaisses, frilosité, obésité....) et mise en oeuvre du mode sycotique (imbibition hydrique, < au froid humide...).
Les règles sont en retard, peu abondantes, pâles (du fait de l’anémie), accompagnées de violentes douleurs abdominales, précédées d’un prurit vulvaire intense. De très nombreux signes sont aggravés avant et pendant les règles: enrouement pendant les règles (symptôme-guide), coryza, céphalées, douleurs des seins avec fissures des mamelons. Et des douleurs dentaires pendant les règles.
ANTIMONIUM CRUDUM
Souvent comparé et à juste titre à GRAPHITES, ce médicament connu pour les suites « d’excès alimentaires » représente une étape de mode psorique: alternances (rhumatismes ou éruptions cutanées - troubles digestifs), troubles de la thermorégulation (frileux, aggravé par les bains froids, aggravé par la chaleur confinée). On connaît ses éruptions suintantes et « mielleuses », semblables à celles de GRAPHITES, notamment autour des lèvres.
De préférence chez une femme un peu obèse, anciennement ou encore CALCAREA CARBONICA, ce médicament correspond à des règles trop précoces et trop abondantes ou à une aménorrhée par suite de bains froids (très sensible au froid et au froid humide). Les règles sont souvent précédées de douleurs dentaires, surtout la nuit. La gencive est enflammée et saigne. La malade accuse une salivation abondante et un goût amer ou salé, avec soif la nuit.
ANTIMONIUM CRUDUM est souvent indiqué chez une jeune fille plutôt obèse ou « enveloppée », particulièrement sentimentale (au clair de lune!), très sensible à la lumière tamisée. Mais si son attente n’est pas comblée, elle compense par la gloutonnerie et les règles sont encore plus douloureuses, avec irradiation dans les ovaires. Chez des femmes plus âgées, voire d’âge mûr, il y a une sensation de relâchement avec pesanteur des organes du petit bassin, et même parfois un prolapsus utérin.
CEDRON
Ce médicament de névralgie sus-orbitaire revenant à la même heure chaque jour, pire à gauche ou de migraines périodiques (tous les deux jours à 10 heures du matin), est aussi un « petit » remède précieux de divers troubles accompagnant les règles. Avant les règles: une leucorrhée apparaît 5 à 6 jours avant les règles et les remplace parfois. Pendant les règles: la patiente éprouve une très grande sécheresse de la bouche et de la langue avec soif intense, des gingivorragies, des douleurs dentaires. Après les règles: hypersalivation.
EUPIONUM (produit de distillation du goudron)
Ce « petit » remède est cité dans le Répertoire à la rubrique « <Hypersalivation pendant les règles ». VOISIN précise comme signe obligatoire une leucorrhée abondante, foncée, irritante et corrosive chez une femme faible et déprimée, transpirant au moindre effort. Il ajoute que la leucorrhée est aggravée après les règles, avec douleur lombaire et de l’ovaire droit. Enfin, il y a des crampes des mollets la nuit, > par le mouvement.
CAULOPHYLLUM
Ce médicament n’est pas prescrit par le dentiste ou alors très rarement. Il intéresse surtout la femme au cours de l’accouchement lorsque le col utérin est trop contracté pour permettre le passage du bébé. C’est aussi un remède de règles peu abondantes et douloureuses (spasmes utérins comme lors de l’accouchement) chez une femme faible et très frileuse. Avant les règles, la femme se plaint d’une haleine fétide et d’un goût amer juste avant les règles. Les règles occasionnent divers troubles: irradiations des douleurs dans les seins, les membres inférieurs, douleurs erratiques (comme celles des rhumatismes des petites articulations). Il y a aussi des douleurs lombo-sacrées avant les règles.
BORAX
Trop prescrit d’une manière irréfléchie pour l’aphtose buccale (indication surtout valable chez le nourrisson), BORAX est aussi un remède de dysménorrhée membraneuse. Les règles sont en avance, très abondantes et très douloureuses: douleurs pinçantes, crampoïdes avant et surtout pendant le flux. C’est à l’occasion des règles que paraît une stomatite érythémateuse avec des petites ulcérations ou une véritable aphtose avec des ulcérations très douloureuses.
Le choix du remède repose dans ce cas précis sur les signes suivants:
Nervosité et agitation inhabituelles.
Aggravation par le mouvement (de descente).
Amélioration par la pression forte.
Hypersensibilité au bruit.
Spasmes utérins débutant avant les règles et persistants quelques jours après.
Céphalée battante avec bourdonnements des règles avant les règles.
Douleurs à l’estomac avec nausées, aux aines et dans la région lombo-sacrée pendant les règles.
Stomatite érythémateuse ou aphtose pendant les règles.
AGARICUS MUSCARIUS
Ce médicament est surtout connu pour ses douleurs donnant l’impression d’aiguilles de glace dans la zone atteinte, ou d’aiguilles brûlantes, c’est aussi un remède de spasmes, d’engelures, de rachialgies, de diarrhée avec spasmes et flatuosités abondantes, souvent chez un alcoolique débauché (atteint de troubles neurologiques = mouvements involontaires et spasmodiques des muscles dont les tics de la face). C’est aussi un « petit » remède de douleurs dentaires avant les règles ou d’hypersalivation pendant celles-ci. Les Matières Médicales sont discrètes sur les règles. Tout au plus trouve-t-on « la sensation que les organes génitaux sont tiraillés fortement vers le bas » (SEPIA).
Etc.... etc.....