IRIS VERSICOLOR
Iris versicolor appartient à la famille des Iridacées, il s’agit d’une herbe vivace, rhizomateuse, pouvant atteindre 80 cm de hauteur. Originaire des marais et des plaines humides des Etats-Unis ou du Canada, sa culture est très répandue en Europe. La teinture-mère est préparée à partir du rhizome.
La première pathogénésie a été réalisée en 1852 par J.C ROWLAND.
Les grandes indications cliniques
- I -
TOUT LE TUBE DIGESTIF EST BRÛLANT
ou "LA DYSPEPSIE BRÛLANTE
Tout le tube digestif est brûlant, soit dans sa totalité, soit par secteurs = bouche, estomac, intestin, anus... On constate le plus souvent des atteintes sectorisées.
Le sujet a, périodiquement ou par temps chaud, une sensation de brûlure intense à l'estomac = tout ce qu'il absorbe semble se transformer en vinaigre, en acide. Il vomit facilement et ses vomissements sont acides, généralement formés de glaires épaisses, visqueuses et filantes, quelquefois bilieuses et sanguinolentes. Le foie est gros, sensible et parfois douloureux, avec aggravation par les mouvements. Le pancréas présente souvent les mêmes symptômes.
L'appétit est généralement faible. Le malade a soit de la constipation avec des coliques flatulentes améliorées en se penchant en avant ou par l'expulsions de gaz - soit des crises périodiques de diarrhée brûlante, pires les nuit, précédées et accompagnées des mêmes coliques flatulentes et suivies de brûlure intense de l'anus.
En résumé = pyrosis, hyperchlorhydrie, brûlures digestives, pancréatite brûlante...
LA BOUCHE:
Douleurs brûlantes , cuisantes de la bouche et/ou du pharynx, pouvant s'étendre tout au long du tube digestif jusqu'à l'anus, aggravées par les vomissements acides et améliorées rarement en buvant froid.
Douleurs comme "si la bouche avait été brûlée".
Goût fade, ou amer, ou graisseux.
Langue sèche, saburrale sur les côtés et rouge au milieu.
Salive abondante et visqueuse, sialorrhée en parlant.
- II -
LA CEPHALEE MIGRAINEUSE PERIODIQUE
Iris versicolor est indiqué dans la céphalée migraineuse périodique, survenant surtout les samedis et les dimanches, après une semaine de surmenage, notamment par des travaux demandant une grande tension intellectuelle.
Ou encore, migraines des sujets hépatiques ou souffrant d'une dyspepsie acide et brûlante, survenant surtout par temps chaud et précédées de troubles de la vue ("berlue"). Le tout avec les habituelles brûlures de l'estomac, accompagné de vomissements acides, visqueux ou bilieux, avec des sueurs et une forte sensation de chaleur dans le corps.
La migraine est généralement frontale = surtout sus-orbitaires droite, avec des douleurs pulsatiles, accompagnée de salivation abondante et filante.
- III -
TROIS AUTRES INDICATIONS MOINS FREQUENTES
Les troubles cutanés:
Ils surviennent chez un hépatique, migraineux ou non, sous forme d'une éruption pustuleuse et impétigineuse au cuir chevelu, à la face, autour de la bouche ou encore de taches psoriasiformes sur les coudes et aux genoux.
Remède fréquent de zona ou d'herpès zoster sous forme d'éruptions ou de douleurs post-zostériennes.
Douleur de l'épaule droit:
Il s'agit d'une douleur aiguë et intense de l'épaule droite, aggravée par le mouvement, spécialement en levant le bras. Il est nécessaire de retrouver le contexte hépatique, migraineux et/ou dyspeptique décrit plus haut.
Douleur de la hanche gauche:
Il s'agit d'une douleur s'étendant du grand trochanter au creux poplité, aggravée au mouvement et accompagnée d'élancements subits, déterminant une claudication et d'une sensation de dislocation ou de luxation de la hanche gauche. Trouble survenant chez le malade déjà décrit.
Commentaire
d'Alain HORVILLEUR
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