HENRY DUPRAT
(1878-1968)
Né à Montech (Tarn et Garonne) le 15 février 1878, décédé à Paris le 18 mai 1968.
Issu d’une famille de magistrats, après des études chez les maristes, il entreprend des études musicales au Conservatoire et médicales à la Faculté de Toulouse, mais il les poursuit à Paris.
Il soutient sa thèse en 1902 et s’installe d’abord à Versailles puis à Louveciennes. Pendant cette période, deux faits vont le persuader de l’efficacité de l’homéopathie. Le premier tient dans ses conversations avec G. Weber (pharmacien) et avec le médecin ottoman Douz. Le second correspond à sa guérison d’une fièvre typhoïde par l’abbé Téton (sic) grâce aux remèdes homéopathiques.
Cependant, il n’est pas satisfait de son installation et décide d’emménager à Genève. Mais il doit soutenir à nouveau une thèse, ce qu’il fait en 1906.
Avec J. Gallavardin et A. Nebel, il relance l’activité de la Société gallicane d’homéopathie. Il devient rédacteur en chef de la revue “Le Propagateur de l’homéopathie” jusqu’en 1939. Il participe à la création de la Société régionale d’homéopathie du Sud-Est de la France et de la Suisse romande (1910) qui se transforme en Société rhodanienne d’homéopathie (1927). Il en est le président de 1930 à 1963.
C’est un polémiste brillant qui est l’un des acteurs de toutes les controverses intéressant l’homéopathie, y compris dans le débat avec Pierre Vannier sur la “prescription des dilutions korsakoviennes”.
Parmi ses écrits, on relève ses “lettres ouvertes” telles “Le Dr Huchard et l’homéopathie”, texte écrit avec J. Gallavardin (1909), “L’homéopathie toujours vivante et victorieuse” (1926); “Médecine homéopathique et médecine naturiste” (1931); “Naturisme, typologie, homéopathie”; “L’homéopathie ou la médecine sensible d’abord à la raison” (1938); avec J. Jarricot “La position scientifique de l’homéopathie” (1938); “Réponse au Pr Roch à propos de son jugement sur l’homéopathie” (1932, 1955); et enfin “Le Traité de matière médicale homéopathique” (Baillière 1948, 1985).
Très apprécié de ses patients et de ses collègues, il est le médecin de famille de P. Schmidt qui lui rend hommage à Lyon en 1968.
Lors de sa lecture de l’Organon de S. Hahnemann, il note dans son journal: “Je viens de trouver mon chemin de Damas. Mon désir sera de ne plus le quitter”.
Henry DUPRAT, assis au centre et au premier rang, lors d'une réunion de la
Société Rhodanienne d'Homéopathie à Marseille en avril 1938
Ci-dessous = allocution du Dr Henry DUPRAT lors des obsèques du Dr Antoine NEBEL, en présence de ses trois fils, le 17 juillet 1954