PYROGENIUM
Pyrogenium est un médicament particulier en homéopathie. Il n'a pas fait l'objet d'une pathogénésie. Au XIX° siècle, on appelait "nosodes" les produits dont la préparation différait des médicaments homéopathiques classiques ayant fait l'objet d'une expérimentation selon les règles hahnemanniennes. A la fin du XX° siècle, la pharmacopée française de la 10° édition a préféré le terme de biothérapiques = "médicaments produits à partir de souches non définies chimiquement", comme les sécrétions, les excrétions pathologiques ou non, des cultures microbiennes...".
Pyrogenium est un nosode ou biothérapique l’on utilise en homéopathie depuis 1880 par un médecin anglais, le docteur John DRYSDALE et qui est préparé à partir d’un lysat septique de viandes animales et de placenta humain. Il contiendrait des produits de dégradation, des germes variés et des substances pyrogènes. Il a fait l’objet d’une pathogénésie mais c’est surtout l’usage clinique qui a confirmé son activité dans tous les processus infectieux et suppurés : abcès, furoncles, anthrax, plaies et blessures infectées, otites, sinusites, fistules, etc....
On distingue plusieurs formes de biothérapiques :
L'usage au cabinet dentaire :
J.A. LATHOUD récapitule les signes buccaux :
En fait, PYROGENIUM est prescrit en cas d'infection localisée (n'importe quel tissu) chaque fois que celle-ci tend rapidement à la suppuration et à la lymphangite. Son indication est renforcée si le patient est soulagé par des applications chaudes et s'il a de la prostration et de l'agitation.
Exemple courant = le patient présente un accident dentaire qui tend à la suppuration. Si l'on ne constate pas la présence d'une poche suppurée déjà constituée, on peut tenter d'en empêcher la formation :
PYROGENIUM 5 ou 7 CH
HEPAR SULFUR 15 une prise deux heures après.
Si ce traitement ne réussit à stopper le processus, on procède comme indiqué à la page "Abcès dentaire".
Avant l'ère des antibiotiques, PYROGENIUM était couramment utilisé dans les septicémies avec prostration, angoisse agitée, dissociation du pouls et de la température et fétidité de toutes les excrétions.
Préparations à partir de vaccins ou de sérums = INFLUENZINUM (vaccins contre la grippe), VAB (vaccin atténué bilié de Calmette et Guérin ou BCG)
Préparations à partir de souches microbiennes = COLIBACCILINUM, ENTEROCOCCINUM, EBERTHINUM ...
Préparations à partir de prélèvements chez des malades = MEDORRHINUM (sécrétions de blennoragies), LUESINUM (sécrétions symphilitiques...
Exceptions = certains biothérapiques ont tout de même fait l'objet d'une pathogénésie fiable = LUESINUM (ou SYPHYLLINUM), MEDORRHINUM, PSORINUM (gale) ou TUBERCULINUM (culture de mycobacterium tuberculosi humaine ou bovine = ce sont des tuberculines)...
Pyrogenium est un nosode ou biothérapique l’on utilise en homéopathie depuis 1880, introduit par un médecin anglais, le docteur John DRYSDALE. Ce biothérapique est préparé à partir d’un lysat septique de viandes animales et de placenta humain. Il contiendrait des produits de dégradation, des germes variés et des substances pyrogènes. Il a fait l’objet d’une pathogénésie mais c’est surtout l’usage clinique qui a confirmé son activité dans tous les processus infectieux et suppurés : abcès, furoncles, anthrax, plaies et blessures infectées, otites, sinusites, fistules, etc....