On peut diviser en deux parties l’observation clinique en homéopathie. Tout d’abord la première partie est commune à toute technique médicale. Il convient d’écouter le patient, de l’examiner et de l’interroger. C’est l’étape initiale qui permet le diagnostic de l’affection, puis le choix du traitement, à partir des symptômes pathognomoniques. Les praticiens homéopathes ajoutent quelques particularités.
Apprendre à observer le patient dès son entrée dans le cabinet dentaire. Quelques détails peuvent donner une indication précieuse: ARSENICUM ALBUM est tiré à quatre épingles, sans aucune fantaisie et on surprend dans son regard une note d'inquiétude. SULFUR est plutôt fantaisiste dans son comportement ou dans son aspect vestimentaire. PLATINA "tape à l'oeil" par sa tenue et surprend par son air hautain, voire dédaigneux. SEPIA ou NATRUM MURIATICUM restent muets, il faudra leur tirer laborieusement toutes les réponses. Si l’on est en fin d’après-midi, LACHESIS parlera d’abondance, etc... On retrouve là la notion de type sensible du médicament. Mais attention, il ne s’agit que d’une indication, elle ne permet jamais la prescription.
L’interrogatoire doit être précis, objectif et méthodique : qualités habituelles en médecine mais encore plus nécessaires en Homéopathie. La valeur d'une réponse dépend de la qualité de la question. Il est très utile de suivre un plan précis, afin de ne rien oublier, surtout pour une affection chronique impliquant une prise en compte de ce que l'on appelle "le terrain". La question doit laisser le choix de plusieurs réponses. Par exemple, si l'on demande "Etes vous frileux ?", la réponse sera oui ou non et dépend de la subjectivité du patient. Ce laconisme nuit à l'efficacité. Par contre si l'on demande "Comment supportez-vous le temps froid ?", plusieurs réponses peuvent être formulées: ce patient se couvre beaucoup et ne parvient pas à se réchauffer (évocateur de PSORINUM ou de SILICEA), tel autre très frileux se couvre peu parce qu'il a constaté que cela ne lui servait à rien (évocateur de SILICEA), etc...
Les symptômes retenus doivent être précis, autant que possible : par exemple, la douleur est une cause fréquente de consultation, mais elle n'est pas un symptôme suffisant en elle-même. Il faut faire préciser la nature de la douleur, ses modalités d'apparition, d'amélioration ou d'aggravation. Pour BELLADONA, la douleur est battante, survient par accès, est aggravée par tout ce qui augmente la congestion artérielle et inversement. La douleur de BRYONIA est très vive, non battante, survient et disparaît progressivement, améliorée par l'immobilité, aggravée par le moindre mouvement... Autre exemple, la soif n'a de signification que si elle est précisée par des qualificatifs: soif de grandes quantités d'eau froide à de longs intervalles, ou soif de petites quantités d'eau souvent répétées. L’absence d’un symptôme dans une circonstance où sa présence est logique devient un bon signe en homéopathie, par exemple l’absence de soif dans un état inflammatoire ou fébrile. Ce désir de précision est malheureusement très souvent contrarié par des réponses évasives, le patient ne sait pas décrire ce qu’il ressent, ni ce qui le soulage ou l’aggrave, l’horaire de la douleur peut être très variable. Cela constitue un écueil très fréquent. D’où la nécessité de ne retenir que des symptômes nets, précis, accompagnés de modalités, même s’ils sont peu nombreux.
Enfin, lorsque l'observation est complète, il convient de classer les symptômes retenus, parce que significatifs et précis, dans un double ordre hiérarchique.
La hiérarchisation quantitative:
Les symptômes sont habituellement classés en trois degrés, appréciés selon leur intensité. Alors que pour les symptômes pathogénétiques, la classification repose sur des critères objectifs = symptômes présents chez les volontaires ayant réagi à la substance, l’appréciation clinique comprend une très grande part de subjectivité car il n’existe aucun critère objectif pour apprécier l’intensité d’une douleur. Heureusement il reste des symptômes objectifs = présence d’une lésion comme une ulcération par exemple.
Le degré fort correspond à un symptôme intense, comme par exemple une douleur liée à une pulpite aiguë, dans la mesure où le praticien peut l'apprécier, mais en présence d’un patient atteint dune « rage de dent », le doute est rare ! Le degré faible est généralement facile à apprécier. On place le degré moyen entre ces deux extrémités. On voit aisément toute la subjectivité de cette classification en clinique.
Un symptôme au degré fort en clinique doit correspondre à un symptôme du même degré dans la matière médicale (précisé en caractères majuscules gras). Et ainsi de suite pour les degrés moyens ou faibles.
L’OBSERVATION CLINIQUE
La hiérarchisation qualitative:
Elle permet une classification et une comparaison de symptômes du même degré d'intensité. Elle résulte surtout de l'expérience clinique. Après l'observation, il faut classer les symptômes de même degré dans l'ordre qualitatif décroissant suivant:
D'abord les signes étiologiques:
Une circonstance étiologique ne peut être considérée comme un symptôme, c’est pourquoi on préfère le terme de "signe" ou mieux garder le terme de circonstance. L'étiologie en Homéopathie a un sens différent. Il s'agit de toute circonstance souvent occasionnelle que l'on peut retrouver à l'origine d'un processus pathologique. On ne peut qu'en donner quelques exemples mais leur liste est très vaste.
Exemples: pulpite aiguë suite de vent sec et glacial: ACONIT, BELLADONA... pulpite aiguë : suite de froid humide: BRYONIA, MERCURIUS...
En pratique, lorsqu'une circonstance étiologique précise est retrouvée comme étant bien à l'origine du trouble qui motive la consultation, le diagnostic du remède semblable s'en trouve facilité, car le choix est limité à un nombre restreint de remèdes "possibles". Si cette indication manquait de précision, alors elle ne serait pas retenue, car il y aurait risque d'erreur.
En seconde place les signes et symptômes psychiques:
Toute modification du psychisme sous l'effet d'un processus pathologique témoigne d'une atteinte en profondeur de l'organisme et doit être intégrée dans l'équation de la similitude. Pour cette raison, il faut distinguer les signes psychiques caractéristiques d'un comportement habituel, des symptômes psychiques traduisant une modification pathologique ou liée à une cause perturbatrice.
Cette distinction mérite d'être exemplifiée: voici un adolescent vigoureux, actif, calme et sympathique. Sous l'effet d'une exposition à un vent glacial et sec, il ressent une violente douleur au niveau d'une dent cariée, mais jusque-là sans signe. Sous l'effet de cette douleur, il est devenu hargneux, inquiet, irascible, voire agressif. Cette modification de son comportement est nettement sous l'influence de l'inflammation aiguë, car habituellement il n’a pas ce comportement. L'observation retiendra dans la rubrique "psychisme" = agitation, hargne, anxiété, irascibilité et agressivité au degré fort. Le médicament "semblable" doit comprendre dans sa matière médicale, la circonstance étiologique et les autres symptômes au même degré, en plus des signes locaux de l'inflammation pulpaire. Ainsi, la similitude portera sur des signes ou symptômes importants: une circonstance étiologique précise, des symptômes psychiques et/ou généraux et des symptômes locaux au degré fort. Le médicament ainsi individualisé sur une similitude étendue donnera une résultat rapide, permettant des soins dentaires dans de meilleures conditions.
Dans une affection chronique, les modifications psychiques ne seront pas aussi tranchées. On relèvera seulement les signes du comportement habituel du patient, ou éventuellement ceux exprimant une modification.
En troisième place viennent les signes et les symptômes généraux:
On peut faire le même distinguo entre "signes" et "symptômes" généraux. Par exemple, certains patients sont frileux depuis toujours, on retrouve cette frilosité dans toute l'anamnèse. Il s'agit donc là d'un signe général, traduisant leur adaptation aux facteurs climatiques. Mais, un patient peut devenir frileux à la suite de telle ou telle circonstance ou maladie, ou voir sa frilosité s'aggraver au cours ou après une période prolongée de surmenage intellectuel. On notera alors comme "symptôme général" cette frilosité.
Dans cette rubrique, on note tout ce qui concerne l'adaptation aux facteurs climatiques, l'alternance ou la périodicité des symptômes s'il y en a, la tendance à grossir ou à maigrir, la faim et la soif, les désirs ou aversions alimentaires, la transpiration, le sommeil, etc...
En quatrième place se trouvent les modalités générales:
Il faut noter toutes les facteurs d'aggravation ou d'amélioration de l'état général du patient, ainsi que, si elle existe d'une manière nette, la latéralité préférentielle des symptômes. Par exemple, tous les troubles d’ARSENICUM ALBUM sont aggravés entre 1h et 3h du matin. LACHESIS est toujours moins bien le matin et ses troubles sont plus nombreux à gauche, NUX VOMICA est aggravé par les excitants, etc...
Parfois, une modalité générale peut être en contradiction, voire opposée à une modalité locale. BELLADONA est mieux dans une pièce chaude sur le plan général alors que des compresses chaudes sur la partie enflammée l’aggravent. Il faut retrouver cette particularité dans la pathogénésie du remède semblable.
Enfin, en dernière place, les signes ou symptômes régionaux et locaux:
Dans une affection aiguë, dont bucco-dentaire, les symptômes locaux qui dominent le tableau clinique du fait de leur intensité et doivent donc être au centre de l'équation de la similitude. Ce n'est plus le cas dans un cas chronique.
Par exemple, au cours d'une poussée aiguë d'une aphtose buccale, le remède semblable doit avoir dans sa pathogénésie les mêmes signes buccaux au même degré d'intensité et les autres symptômes apparus avec la poussée, c’est ce que l’on appelle les symptômes concomitants. Mais ensuite, lorsque l'on propose un traitement dit "de fond" pour éviter la récidive, lors de la seconde consultation, l'observation tiendra compte des signes buccaux habituels et non plus ceux de la crise aiguë parce qu’ils ont disparu. Ils sont alors placés en dernière place, car moins significatifs hiérarchiquement.
L'OBSERVATION CLINIQUE DANS UNE AFFECTION AlGUE
Dans une affection aiguë, l'observation clinique est assez courte car elle est limitée aux seuls symptômes en rapport direct avec l'épisode pathologique qui motive la consultation:
1/ La recherche de la circonstance étiologique à l'origine de l'affection doit être menée immédiatement, avec les réserves déjà formulées: il faut que cette cause soit nette et précise.
2/ Tous les symptômes buccaux sont relevés avec précision: les symptômes objectifs, puis subjectifs, avec leurs modalités locales.
3/ Les signes psychiques et généraux en rapport avec l'épisode aigu doivent être recherchés et précisés. Ils ne sont retenus que si l'on est certain qu'ils sont bien en rapport avec le motif de la consultation.
Exemple: un patient vient consulter "en urgence" pour une pulpite aiguë. L'examen buccal ne révèle rien de particulier: dent malade sensible au contact, bouche sèche, sensation de brûlure au niveau de la gencive. Le patient décrit une douleur très vive, non battante, la douleur est apparue subitement, très violente d'emblée, au point que le patient gémit et s'est précipité au cabinet dentaire, tant il était surpris et inquiet. L'interrogatoire révèle que la douleur est apparue une heure plus tôt après que le patient se fut rendu à son usine en vélomoteur, il faisait un temps très froid et sec.
Dans cette observation banale, on note:
1/ Inflammation brutale survenue après exposition à un temps froid et sec.
2/ Inflammation pulpaire d'apparition brutale, avec douleurs intolérables. Bouche sèche et brûlante.
3/ Inquiétude et agitation du sujet depuis qu'il souffre.
Si le praticien peut donner des soins immédiats, aucune prescription n'est nécessaire. Mais si la séance doit attendre, il faut soulager le patient, comme on le ferait avec un antalgique. Dans cette observation, le remède semblable est ACONIT, que l'on donne immédiatement. En principe, le soulagement est très rapide, souvent en quelques minutes, permettant d'attendre le moment possible des soins, dans les heures qui suivent, voire quelques jours plus tard.
L'OBSERVATION CLINIQUE DANS UNE AFFECTION CHRONIQUE
En raison de l'unité biologique réactionnelle, les Homéopathes ont une conception "globale" du malade. Lorsqu'un sujet naît, il possède dès le départ un potentiel génétique, résultat des brassages génétiques de ses ascendants, qui le rend capable ou non de se défendre contre les agressions de la vie, ou de s'adapter à son milieu de vie. Aussi, chaque individu possède un ensemble de prédispositions morbides, plus ou moins favorables que les conditions de vie ou d'hygiène vont atténuer, révéler ou exacerber. Dans cette conception, une maladie chronique, même très localisée, ne procède pas du seul hasard, mais s inscrit dans une perspective évolutive et il est indispensable de la replacer dans son contexte général.
Pour une affection chronique, le plan suivant de l'observation clinique est celui adopté au stage d’Homéopathie bucco-dentaire de l’A.O.S.H. :
1/ Motif de la consultation: histoire de la maladie, étapes successives, traitements déjà suivis, puis bilan actuel de la maladie, examen bucco-dentaire.
2/ Anamnèse complète: antécédents familiaux et personnels, épisodes pathologiques depuis la naissance jusqu'au jour de la consultation.
3/ Etude de l'état général, dans la mesure où un chirurgien-dentiste peut l'apprécier: réactions vis-à-vis du climat, les grandes tendances: amaigrissement ou embonpoint, faim, soif, transpiration, sthénicité ou asthénicité, sommeil, etc...
4/ Etude des différents appareils: digestif, respiratoire, circulatoire, articulaire, génito-urinaire, cutané...
5/ Le comportement psychique, pourtant très important au plan de la hiérarchisation qualitative, est étudié à la fin de la consultation, car il peut exister, pour certains malades, un problème de communication. Il est évident que ceux qui ne sont pas habitués à une consultation homéopathique pourraient être surpris qu'un chirurgien-dentiste les questionne sur des aspects délicats, parfois intimes, en tous cas difficiles à aborder. Il faut donc faire preuve de doigté, de tact, de retenue.
Lorsque le bilan est ainsi réalisé, il faut faire le tri des signes et des symptômes et ne retenir que ceux qui semblent les plus sûrs et les plus précis. Leur classification est ensuite réalisée selon la hiérarchisation déjà décrite.
Il est très important de bien conduire cette première consultation, qui demande du temps et de la méthode, d'abord pour que la première prescription soit efficace, puis pour faciliter la conduite du traitement lors des consultations suivantes éventuelles.
Quelle que soit la nature de l'affection, aiguë ou chronique, une fois l'observation clinique terminée, il reste une étape difficile: le choix du traitement.
Un article du Dr Garcia paru en 2003
Pourquoi les homéopathes posent-ils autant de question ?
Ceux qui consultent pour la première fois un homéopathe sont souvent étonnés par le nombre et la nature des questions qui leur sont posées. Ils se demandent pourquoi le praticien s’inquiète de leur comportement face aux facteurs climatiques ou s’ils digèrent bien, ou s’ils ne supportent pas tel ou tel aliment. Quels rapports y a-t-il entre par exemple une aphtose buccale et le fait que l’on craigne le froid humide ?
Cet étonnement n’est pas nouveau et sans doute les premiers malades de HAHNEMANN questionnés ainsi ont-ils, eux-aussi, été surpris. Le Chancelier BISMARCK lui-même s’était un jour résolu à consulter un jeune médecin homéopathe. Fortement agacé par le nombre des questions, le Chancelier demanda avec irritation : « Allez-vous donc cesser de me poser toutes ces questions ridicules ? ». Sans se départir de son sérieux, le jeune médecin ose répliquer : « Que Monsieur le Chancelier consulte dans ce cas un vétérinaire, eux ne posent pas de questions ! ». Surpris agréablement par le culot de ce jeune médecin, le Chancelier se calma et répondit à toutes les questions et se trouvé amélioré par le traitement !
Alors il faut répondre à la question = pourquoi les praticiens homéopathes posent-ils autant de questions, souvent sans liaison apparente avec la nature de l’affection ?
En fait, il ne s’agit pas d’une curiosité malsaine du praticien. Mais cette attitude répond à un impératif en homéopathie = l’individualisation du médicament. L’homéopathe soigne UN malade et non une maladie.
La consultation homéopathique s’articule en deux parties différentes et successives :
1/ Faire le diagnostic le plus exact possible de ce qui motive la consultation. Ce qui nécessite des questions, un examen, parfois des moyens complémentaires : analyses, radiographies, etc… Cette étape est commune à toutes les formes de médecine.
Une fois le diagnostic précisé, le praticien détermine la thérapeutique la plus appropriée à son malade ou patient. Parfois il n’a pas le choix = par exemple en cas de gingivite due à une carence en vitamine C, il n’y a pas d’autre choix que de donner la vitamine manquante. Dans d’autres cas, la chirurgie est la seule thérapeutique possible = exemple de l’appendicite aiguë. Enfin, dans de nombreux cas, l’homéopathie semble la thérapeutique la mieux appropriée. C’est alors, et alors seulement que commence la seconde étape, souvent la plus longue.
2/ Pour n’importe quelle pathologie, l’homéopathie propose plusieurs médicaments éventuels, il faut déterminer celui qui correspond à CE malade. Par exemple, pour une névralgie faciale, le répertoire propose 168 médicaments homéopathiques. Pour une aphtose buccale, il y en a 125 environ. Comment choisir le bon ?
Chaque médicament homéopathique a fait l’objet d’une expérimentation chez des sujets en bon équilibre de santé et ceux qui se sont montrés sensibles ont développé un ensemble de symptômes de valeur inégale. Tous ces symptômes donnent ainsi, pour chaque médicament, une sorte de catalogue appelé « Matière médicale homéopathique ». Le travail du praticien consiste à retrouver parmi les médicaments possibles, celui qui correspond à son malade, c’est-à-dire le médicament qui a les mêmes symptômes, avec leurs modalités, que ceux de son malade.
Voici un exemple. Celui d’une névralgie faciale. Une fois le diagnostic assuré, le choix thérapeutique s’impose. Un antalgique spécifique comme le Tégrétol® est souvent prescrit, du moins en première intention. Dans les cas les plus tenaces, la chirurgie s’impose. Pour le praticien homéopathe, le problème est de choisir celui qui convient parmi les 168 cités dans le répertoire. Un homme souffre depuis des années d’une névralgie faciale ressentie dans les dents supérieures du côté droit. L’examen minutieux de chaque dent élimine une cause dentaire. Les traitements suivis n’ont pas apporté d’amélioration durable. Après de nombreuses questions, un fait apparaît auquel aucun praticien « classique » n’avait accordé la moindre attention = la douleur est éveillée ou nettement aggravée par le moindre frôlement de la joue droite, si bien que le patient se gardait bien de passer un gant de toilette sur cette joue. Cette seule modalité permet déjà d’éliminer un très grand nombre de médicaments homéopathiques parmi les 168 tout simplement parce qu’ils n’ont pas cette modalité. Mais il en reste encore une vingtaine qui la possède. Il faut donc poser d’autres questions, qui peuvent être en apparence sans rapport avec la névralgie et l’on apprend ainsi que ce patient a des vomissements bilieux, parfois des selles jaunes d’or et une douleur au niveau de l’angle inférieur de l’omoplate droite. Cette fois, il n’y a plus aucun doute = un seul médicament réunit tous ces signes et symptômes = CHELIDONIUM MAJUS. Prescrit en hautes dilutions, la guérison est apparue rapidement en 48 heures. Le suivi thérapeutique a été assuré par une prescription adaptée.
En conclusion, ce n’est pas par plaisir ou curiosité que le praticien pose autant de questions, mais il se soumet aux impératifs de la méthode homéopathique = l’individualisation du médicament. L’homéopathie soigne des malades, pas des maladies. A chaque malade, SON médicament. Rappelons que le terme « homéopathie » signifie « souffrance semblable ».
Docteur Christian GARCIA
Mai 2003