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INTRODUCTION   



            Depuis des années, l’homéopathie rencontre auprès des malades  un intérêt qu’a fini par percevoir le Conseil National de l’Ordre des médecins, qui demande enfin son enseignement et une évaluation scientifique. Il subsiste hélas quelques résistances, comme celle de l’Académie nationale de médecine ou du Conseil National de l’Ordre des chirurgiens-dentistes ! ! ! C’est l’occasion de rappeler que les travaux de William HARVEY sur la circulation sanguine ont été publiés en 1628 après des observations, dissections et expérimentations facilement reproductibles et donc vérifiables et qu’il a fallu néanmoins près d'un siècle pour que la Faculté de médecine de Paris se rendît à l’évidence, après des déclarations péremptoires, méprisantes, ridicules et malheureusement réitérées par les grandes consciences médicales de ce temps, imbues de leur savoir.



1790


            Les principes de l’homéopathie ont été découverts fortuitement et empiriquement par Samuel HAHNEMANN (Meissen 1755 - Paris 1843). Ce médecin avait abandonné la médecine de son temps, pensant que la « bonne nature » faisait moins de mal que les médicaments utilisés alors, souvent à des doses toxiques. HAHNEMANN comme d’autres (dont Albert von HALLER, mort en 1777) pensait que l’on ne connaissait rien des médicaments et qu’il était nécessaire de les étudier chez des sujets « sains » pour en découvrir les propriétés thérapeutiques. L’occasion lui en a été donnée en 1790. Pour faire vivre sa famille après l’abandon de son métier, HAHNEMANN se livrait à des traductions. Cette année-là, il traduit la matière médicale de W. CULLEN (1712-1790) et se trouve en désaccord avec cet auteur qui affirmait que l’écorce de quinquina, utilisée depuis plusieurs siècles contre le paludisme, fortifiait l’estomac. Or HAHNEMANN, qui avait une grande expérience de ce médicament, pensait justement le contraire. D’où l’idée de mettre enfin en pratique l’idée nouvelle qui était dans l’air du temps = l’expérimentation sur l’homme « sain ». Il commence cette expérimentation sur lui-même. Il prend  de la poudre de quinquina et au bout de quelques jours il ressent les symptômes d’une fièvre tout à fait semblable à celle du paludisme. La fièvre était alors considérée comme une maladie et le thermomètre n’avait pas encore été découvert. Après cette première constatation (une substance capable de guérir une maladie peut aussi la provoquer), HAHNEMANN recommence ses expérimentations avec les autres médicaments de son temps.


            En 1796, tandis que JENNER procède à ses vaccinations anti-varioliques, HAHNEMANN publie une ouvrage : « Essai sur un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales, suivi de quelques aperçus sur les principes admis jusqu’à nos jours». Le message est clair : pour comprendre l’action d’un médicament, il faut l’expérimenter préalablement chez des sujets en équilibre de santé. En 1805, HAHNEMANN publie sa première matière médicale comprenant 27 substances ainsi expérimentées sur lui-même et sur ses proches. Bien logiquement, lorsqu’HAHNEMANN découvre chez un malade des symptômes tout à fait semblables à ceux d’une substance qu’il avait expérimentée, il prescrit cette substance, à la dose alors usitée. Il constate souvent une aggravation, suivie ensuite d’une amélioration, voire d’une guérison. Logiquement encore, pour éviter l’aggravation initiale, il dilue cette substance et découvre encore une fois d’une manière fortuite et empirique que le médicament choisi par la similitude des symptômes (ceux de la substance, ceux du malade) produit une action d’autant plus bénéfique qu’il est dilué. Ainsi, après avoir redécouvert le principe de similitude, déjà énoncé par d’autres avant lui, dont l’illustre HIPPOCRATE, HAHNEMANN découvre et démontre l’efficacité des dilutions infinitésimales. Et malgré le caractère expérimental de cette découverte, ces dilutions infinitésimales vont faire l’objet de polémiques passionnées et le plus souvent irrationnelles qui perdurent aujourd’hui encore, à l’orée du XXI° siècle.    


            En 1810, soit vingt ans après son auto-expérimentation sur le quinquina, HAHNEMANN publie enfin les fruits de son travail : « L’Organon de l’Art de guérir », ouvrage qui connaîtra 6 éditions (la dernière posthume), dans lequel il livre les principes d’une nouvelle technique médicale qu’il appelle « Homéopathie » (ce qui signifie étymologiquement = souffrance semblable). Et pendant toutes ces années, HAHNEMANN et ses collaborateurs poursuivent les expérimentations de nouvelles souches.

William HARVEY

(1578-1957)

Willian CULLEN

(1712-1790)

Edward JENNER

(1749-1823)


vaccination anti-variolique

1796