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L'ENFANT « BARYTA CARBONICA »:


            On peut dire de cet enfant qu'il n'a pas de chance, au sens homéopathique et diathésique du terme. Homéopathique parce d'un côté le carbone représente un élément de ralentissement et de sclérose, surtout centré sur le tube digestif (constipation opiniâtre, atonie rectale, hémorroïdes saillantes...), de l'autre la baryte développe une action toxique de sclérose, d'hypertrophie et d'induration des glandes et ganglions, de congestion. Diathésique en raison de l'hérédité "chargée". Le plus souvent, il est né de parents autrefois appelés "carboniques" ayant eu de gros problèmes de santé, dans lesquels les quatre modes réactionnels sont largement impliqués, surtout au stade lésionnel. Ou encore de parents alcooliques. R. ZISSU décrit deux types d'enfants BARYTA CARB.: 


  

  


            Dans son ouvrage Children's types, Douglas M. BORLAND affirme n'avoir jamais rencontré d'enfants BARYTA CARB. de taille normale, ils les appelle des "sous-développés physiquement et mentalement, et en plus très timides, surtout en présence d'étrangers. Ce sont aussi des enfants peureux pour tout, enclins à des cauchemars ou à des terreurs nocturnes". VOISIN écrit: "Le sujet est timide, honteux, a peur des figures qu'il ne connaît pas, joue seul et â des babioles, se cache quand vient une visite". BORLAND ajoute qu'en les étudiant, on s'aperçoit que ces enfants ont toujours été en retard: pour parler, marcher, pour la dentition, pour le développement pondéral, etc... En plus, ils sont lents et semblent ne rien comprendre en classe, inattentifs par faiblesse de la mémoire: incapables de retenir longtemps une leçon qu'ils savaient par cœur quelques instants plus tôt. PONCET ajoute que ces enfants présentent une "immaturité affective, un comportement infantile, une timidité excessive, un manque de confiance en eux". Pas étonnant que certains d'entre eux puissent être de véritables arriérés mentaux, voire des idiots (au sens médical). 


            Ces enfants sont particulièrement sensibles au froid, ils s'enrhument facilement et présentent une hypertrophie des amygdales ainsi que des autres formations lymphoïdes, avec tendance â l'induration. 


            On peut voir ces enfants au cabinet dentaire pour des caries (2'd), des aphtes (signe absent dans le Répertoire de KENT mais signalé par LATHOUD, indiqué au 2° d à "ulcérations de la langue"), salivation très abondante. Leur comportement est celui déjà décrit, mais nous pensons qu'avec beaucoup de tact, on parvient à les mettre en confiance et à les soigner sans trop de problème.



L ENFANT "BORAX"


Dans l'ouvrage cité, BORLAND compare BORAX à BARYTA CARBONICA: "Je pense que la façon dont l'enfant est effrayé vous permettra de reconnaître s'il est Baryta carb. ou Borax. Le Baryta carb. et le Borax sont tous deux des enfants peureux, très souvent d'aspect à peu près semblable mais, tandis que chez l'enfant Baryta carb, c'est quelque chose d'étrange dans son entourage qui le terrifie, chez l'enfant Borax, c'est tout bruit soudain, à proximité, qui est une véritable cause de terreur".


 L'enfant Borax  n'est pas aussi déficient sur le plan intellectuel que le remède précédent, mais il est très paresseux, et c'est cette paresse qui explique ses problèmes scolaires, avec en plus une incapacité à poursuivre longtemps la même occupation, jeu ou devoir, il se lasse vite et veut passer â autre chose. De même, l'enfant Baryta carb. pleure très facilement lorsqu'il est dépassé ou confronté à un problème, alors que Borax devient coléreux, irritable, crie et donne des coups de pieds. L'enfant Borax a des cauchemars, ou des terreurs nocturnes, surtout les soirs des jours où il s'est beaucoup dépensé physiquement. Chacun de nous connaît la fameuse modalité d'aggravation de l'anxiété: penché en avant, mouvement de descente (peur de tomber, surtout en descendant un escalier).


On peut voir Borax au cabinet dentaire pour une gingivite hémorragique, une stomatite surtout herpétique ou aphteuse, avec une salivation abondante malgré la sensation de sécheresse buccale. Borax a très souvent des poussées d'herpès sur les lèvres ou sur tout le corps. Ces troubles buccaux peuvent participer à un ensemble digestif: nausées, vomissement, crises de diarrhée avec selles douloureuses, expliquant la mauvaise humeur, aggravation après avoir mangé des fruits ou encore nausées ou vomissements sans cause apparente, après avoir eu peur (bruit surtout, comme le tonnerre), après un mouvement de balancement. C'est surtout au cours de troubles aigus que cet enfant a un comportement difficile.

L'ENFANT "CARBO VEGETABILIS



            Certains seront étonnés de voir citer ce remède parmi les portraits d'enfants, tant est grande sa réputation de remède de "fin de vie", "d'agonisants", de "dernière chance". Cela est bien vrai et la symbolique est explicite: CARBO VEG. est le charbon de bois, c'est-à-dire une substance calcinée, qui a brûlé jusqu'au bout. Mais ce même charbon peut fournir de l'énergie, encore une fois. Comme il le fait en dilution homéopathique chez des malades très décompensés. Verrons-nous un enfant CARBO VEG. au cabinet dentaire ? Voici d'abord les signes bucco-dentaires: ils concernent essentiellement une maladie parodontale très grave, et donc inexistante chez l'enfant. Mais ce remède est cité au degré moyen à "Aphtes", à "Ulcérations des gencives", à "Dents cariées". 


            A quoi ressemble un enfant CARBO VEG. ?  Dans « L'Homéopathie exactement »  (tome 2, p.86-94), Jacques LAMOTHE, pédiatre, en propose une étude passionnante et pratiquement unique. Nous le pillons donc largement. Mais d'abord, quelques précisions sur ce médicament pour mieux le comprendre, empruntées à R. ZISSU. 


            CARBO VEGETABILIS est un charbon impur, dont le composant principal est le carbone, l'un des éléments essentiels de l'organisme: poids moléculaire peu élevé lui permettant des liaisons faciles, une polymérisation aisée en une molécule lourde (d'où la lenteur et la passivité des réactions des sujets "carboniques". Le carbone est un puissant réducteur, il forme de l'anhydride carbonique (CO2) en s'unissant à l'oxygène, responsable de nombreux troubles asphyxiques. La résultante de son action est l'insuffisance des oxydations, l'encombrement par le CO2 avec de nombreuses conséquences tissulaires, circulatoires, respiratoires, digestives, nerveuses...), la production de ptomaïnes explique des éliminations cutanées et muqueuses brûlantes et caustiques (ulcérations). 


            J. LAMOTHE décrit les circonstances étiologiques de ce remède que l'on peut retrouver chez l'enfant: maladies débilitantes, généralement graves, qui peuvent expliquer une décompensation plus tard, par fragilisation: affections aiguës néo-natales, souffrance fœtale, détresse respiratoire, etc...puis les toxi-infections: alimentaires, typhoïde, viroses, paludisme, fièvres prolongées, rougeole, coqueluche, oreillons, scarlatine... - les agressions physiques importantes, notamment par le froid ou la chaleur (climat tropical, enfant abandonné dans une voiture par temps chaud), par des efforts excessifs et épuisants (sport), par accident, opération, etc..., plus quelques causes typiquement "homéopathiques": suppression (transpiration, éruption, écoulement) avec les métastases habituelles. LAMOTHE dit que CARBO VEG. est le principal remède des complications des maladies infectieuses de l'enfance, notamment de la rougeole. Ce qui s'explique par le fait que l'enfant CARBO VEG. se défend mal: son système immunitaire peut être déficient par l'insuffisance circulatoire et la tendance asphyxique des tissus, d'où de nombreuses complications après une maladie banale chez un autre, ou après une intervention chirurgicale (cicatrisation difficile). Ces enfants seraient aggravés par les anti-inflammatoires chimiques "véritables suppresseurs d'un processus habituellement curatif'. Tout cet ensemble de causes lointaines ou proches peuvent expliquer les troubles du comportement de l'enfant: 


1/ Lenteur intellectuelle, paresse, manque de réactivité = enfant diminué, retardé en classe, borné, étourdi, entêté, menteur, désobéissant, indocile.

2/ Manque de sensibilité affective = "invalide du cœur", d'où indifférence émotionnelle, intérêts et passions limités, scepticisme vis-à-vis de tout, n'aime pas trop sa famille, insensible à la compassion, indifférent à la musique.


            J. LAMOTHE affirme que CARBO VEG., comme LYCOPODIUM, a conscience de ses faiblesses physiques et mentales, cela le gêne et explique certains signes comme: timidité en public, s'imagine qu'il rapetisse alors que l'environnement grossit, crainte du jugement des autres, embarras en société (il rougit et son cœur bat fort), peur des étrangers, aversion pour la compagnie quand des étrangers sont présents, toux quand des gens l'approchent. Mais LYCOPODIUM reste ambitieux, volontaire et a l'intelligence nécessaire, alors que CARBO VEG. n'a ni l'ambition, ni l'énergie, ni la volonté. CARBO VEG. développe un manque total de confiance en lui et cela l'angoisse, avec anticipation, comme CAUSTICUM ou KALI CARB. (qui contiennent aussi du carbone). Lorsqu'il en a les moyens, la conscience de ses faiblesses le pousse à tenter de donner le change, mais il le fait avec maladresse: sentiments affectés, affectation, hilarité sans bornes, manque de naturel, manières niaises ou puériles, devient aimable et généreux envers les étrangers, indifférent et avare avec ses proches. J. LAMOTHE explique ce comportement par un sentiment narcissique caché. Citons-le: "A la différence de CAUSTICUM qui vit dans l'angoisse - des réactions agressives de KALI CARBONICUM., déchiré entre son angoisse et sa rébellion contre les autres - et de LYCOPODIUM, qui malgré ses angoisses et ses doutes arrive à avoir un certain pouvoir sur les autres - ou de SILICEA qui, aussi très craintif et doutant de lui, obtient la sécurité et l'affection par le perfectionnisme et la gentillesse (exemple Claude FRANCOIS)".


            Alors, et ce peut être le cas au cabinet dentaire, l'enfant CARBO VEGETABILIS, pour "cacher ses carences fondamentales", devient "susceptible, avec des colères violentes pour des futilités, l'enfant peut frapper, mordre, donner des coups de pieds (KENT) et le regretter ensuite. Lent à la base, ses réactions sont fugaces et mal contrôlées. Vexé, il se replie dans un silence offensé".


          Quelques clés pour comprendre: "Terne comme le charbon, CARBO VEG. cache son jeu la plupart du temps et en pratique l'enfant ne se présente que rarement ainsi car ce serait trop mal vu" ou "Les réactions de CARBO VEG. sont impétueuses, précipitées, inattendues, tout cela contraste avec la lenteur et la lourdeur habituelles". Et enfin pour terminer, J. LAMOTHE donne quatre tableaux d'enfants CARBO VEG.:


  


             Voici donc un portrait, certes incomplet, de ce remède "trompeur" â plus d'un titre, et pour cela méconnu dans de nombreux cas. Il resterait bien d'autres signes â décrire, mais nous laissons chacun d'entre vous libre de compléter et d'assouvir sa soif d'apprendre et de comprendre.

 

L’ENFANT « CAUSTICUM » 


            R. ZISSU écrit: "L'enfant Causticum est un scrofuleux (peau et muqueuses à suppurations torpides), maigre (membres inférieurs), mais à gros ventre, peureux, faible, retardé (pour apprendre à marcher, tombe facilement, apprend tard à parler), anxieux au crépuscule et à l'obscurité (LUESINUM), croit voir des revenants, énurésie après s'être endormi" (MMHC).


            Selon le travail d'un groupe de pédiatres (G.R.E.P.H.) présenté par  J. LAMOTHE (L'Homéopathie exactement, T.2, p.95), le nourrisson ou l'enfant CAUSTICUM a subi des traumatismes physiques ou psychiques dans sa courte vie, pendant la gestation ou au cours de l'accouchement. "C'est un enfant qui a souffert au départ, à qui il est arrivé "quelque chose". L'enfant traduit ce traumatisme par de la faiblesse pouvant aller jusqu'aux paralysies, et de la peur avec inhibition. CAUSTICUM est un enfant disharmonieux dans son apparence, son évolution psychique et physique et dans sa pathologie". Cette dernière phrase, tirée du livre cité ci-dessus, peut être retrouvée textuellement dans l'ouvrage de j. BARBANCEY ("Pratique homéopathique en psychopathologie" T2, p.40). J. BARBANCEY reprend les mêmes traumatismes psychiques et physiques autour de la naissance et décrit la pathologie de l'enfant Causticum ainsi, du plus simple au plus grave: 

  


            Pour l'enfant CAUSTICUM, les pédiatres accusent les causes suivantes:


-> Les traumatismes psychiques: suite de chagrin profond (deuil, séparation, hospitalisation, dépression des parents, frustration importante...). Suite de peurs, de frayeur, d'émotions fortes, d'humiliation... 

-> Les traumatismes physiques: suite d'anesthésie générale, de manque de sommeil, d'affection débilitante (anémie, hémorragies, déshydratation...), de suppression d'éruptions (délire, paralysies), d'écoulement nasal, suites de froid sec...


              FARRINGTON disait: "Plus de trois peurs = CALCAREA CARBONICA". Cette affirmation n'a rien de pertinent car plusieurs médicaments ont plus de trois peurs. Causticum notamment: du noir (2° d), d'aller se coucher, de dormir (il exige qu'une lumière reste allumée dans sa chambre), d'un malheur imminent (3° d), des animaux (I°d) et des chiens (2°) et du "loup", du bruit (2° d), des étrangers (2° d), des fantômes (2° d), dans la foule (1'd), du démon (2° d), de la mort (2° d), d'être seul la nuit (2° d). LAMOTHE ajoute: "Il aura peur d'aller au lit, d'autant qu'il sait qu'il va y retrouver avec hantise ses fantasmes angoissants et obsédants, qui le feront pleurer, parfois même jusque dans son sommeil". 

            

            Voici donc l'enfant CAUSTICUM et ses peurs. Dans les cas les plus bénins, l'examen neurologique ne montre aucune séquelle de ses ennuis néo-nataux ou per-nataux. L'électro­encéphalogramme est normal. Tout au plus peut-on déplorer des chutes fréquentes, ou des difficultés dans la coordination gestuelle, ou quelques parésies discrètes (doigts recroquevillés au repos mais normaux par la volonté, petite gêne à la marche...). En cas de difficultés psychiques, le comportement se trouve modifié, avec d'abord les troubles du sommeil (les différentes peurs déjà décrites), puis des troubles de l'alimentation (refus des repas, dégoûts inhabituels, sélectivité de certains aliments, anorexie véritable, rarement une boulimie), enfin des troubles des sphincters (énurésie, encoprésie = lorsque cette dernière se manifeste le jour, elle peut être interprétée comme un signe de régression). Voila le contexte dans lequel un petit CAUSTICUM peut arriver au cabinet dentaire. Sa visite peut être motivée par, selon LATHOUD = CAUSTICUM ne serait qu'un remède de gingivite hémorragique et de paralysies de la langue, voire même une paralysie des lèvres. Selon KENT, CAUSTICUM est indiqué à "ulcérations" (1'd), "ulcérations des gencives" (1°d), "douleurs dentaires" (2° d), "caries" (1'd). Bref, tous ces signes sont peut significatifs. Le petit CAUSTICUM vient consulter le plus souvent pour des caries banales, résultat d'une mauvaise hygiène et non pathogénétiques. Seul son comportement peut être ici pris en compte.

L'ENFANT "KALI CARBONICUM"


            Il ne faut pas se culpabiliser si l'on se sent dérouté face à un enfant KALI CARB. présentant des symptômes opposés et contradictoires. KENT lui-même écrivait: "Il y a un grand nombre de symptômes opposés les uns aux autres, de symptômes changeants, aussi est-il apparenté aux malades qui dissimulent leurs symptômes et qui ont beaucoup de symptômes vagues". Pourquoi ce flou dans la Matière Médicale ?


            R. ZISSU nous a appris que le carbone a une action dépressive sur le tube digestif, sur le système nerveux et sur l'appareil respiratoire. Ensuite, le potassium ajoute sa propre action métabolique et toxique: hypofonctionnement cellulaire, atonie musculaire, anémie, asthénie mentale avec irritabilité, tendance parétique, douleurs, irritation des muqueuses allant jusqu'à l'ulcération et la nécrose. Selon H. BERNARD et R. ZISSU, KALI CARB. marque une étape dans la décompensation d'un sujet réagissant un temps sur le mode psorique, puis sur le mode sycotique: fond de faiblesse avec sursauts réactionnels sthéniques, tendance â l'infiltration hydrique, troubles nutritionnels par insuffisance hépato-digestive avec retentissement sur le système immunitaire, troubles digestifs (flatulence, constipation entre autres), troubles circulatoires, cardiaques, respiratoires, cutanés. Qu'en est-il de ces troubles chez l'enfant ?

 

            D'abord, la croissance est perturbée avec asthénie et tendance anémique. KALI CARB. a une morphologie hypotrophique, il est faible, frileux, sensible sur le plan sensoriel (contact, bruit), il se fatigue vite, il a besoin de sucre. Il n'est pas étonnant, dans ce contexte, qu'une maladie, quelle qu'elle soit, le fatigue beaucoup (convalescence longue et pénible). Sur ce fond, KALI CARB. est irritable et il a une grande peur: d'être abandonné = peur de la solitude, qui induit un sentiment de crainte avec peur de mourir si on le laisse tout seul. La nuit, il est tourmenté par des rêves anxieux: d'être écrasé, ou qu'il est couché sous un rocher, il a alors besoin d'aide, il rêve qu'il appelle au secours, que personne ne vient. Le tout avec les modalités d'amélioration par la compagnie, ou lorsqu'on le porte dans les bras. Comme le dit J. LAMOTHE (L'Homéopathie Française - 1988/6): "KALI CARB. enfant a besoin de douceur, au sens propre (affection) comme au sens figuré (sucreries)". Et ce même auteur dresse le portrait psychologique de cet enfant: KALI CARB. a conscience de sa faiblesse, ne la cache pas comme LYCOPODIUM trop fier, mais s'il la reconnaît, il ne l'accepte pas pour autant: elle le révolte d'où les symptômes de rébellion: il est désagréable, irritable, se lamente sans cesse, mécontent, insatisfait de tout et de lui-même, refusant l'aide ou la consolation qu'il réclame pourtant, le tout allant jusqu'à somatiser sa révolte, notamment par des troubles digestifs (ictère). Et voilà l'explication des symptômes opposés décrits par tous les auteurs: tantôt tendre, tantôt agressif, demandant la consolation pour la rejeter aussitôt, enfant "soupe au lait", etc...


            Le fond "carbonica" explique sans doute les nombreuses peurs: peur qu'on le laisse seul, qu'on l'abandonne, qu'on l'oublie; peur d'aller se coucher = sensation d'abandon. Et ce sentiment profondément ancré dans le conscient ou l'inconscient peut peut-être expliquer l'hypersensibilité sensorielle, comme s'il restait constamment à l'état de veille: ouïe, toucher. Et dans certains cas, l'enfant peut régresser psychiquement: énurésie, encoprésie, ou dans des cas bénins, refus de manger après une contrariété, ou vomissement en cas d'excitation nerveuse.


          Quels sont les moments les plus pénibles dans la vie de cet enfant, qui peuvent induire l'indication de KALI CARB.? D'abord, certaines maladies infantiles sont mal vécues: la rougeole notamment, la coqueluche, oreillons (avec parotidite côté droit) puis les maladies banales dues au froid: rhino-pharyngites, bronchites souvent compliquées en asthme, toux spasmodique, troubles digestifs (l'angoisse est ressentie à l'estomac), avec constipation de fond et épisodes diarrhéiques (< par le lait), verminoses, parfois des convulsions. 


            Pourquoi l'enfant KALI CARB. vient-il consulter son dentiste ? D'abord pour des caries (2'd), pour des douleurs dentaires (2'D) parfois en rapport avec des troubles respiratoires (rhinites, sinusites maxillaires), pour des aphtes (2° d), pour une gingivite (2° d), pour des abcès des dents de lait. 

Le chirurgien-dentiste en reconnaissant un enfant KALI CARB. doit adopter un comportement rassurant, ne doit pas exiger que la maman reste dans la salle d'attente. Comme nous l'avons dit et écrit très souvent, l'intérêt de l'homéopathie réside dans le fait de ne pas aggraver la pollution médicamenteuse chez ces enfants, chez lesquelles la fréquence et la torpidité des inflammations muqueuses expriment le mode sycotique, lui-même suscité ou entretenu par les médicaments â action sur les réactions immunitaires, notoirement déficientes dans ces cas. Or, combien de chirurgiens-dentistes prescrivent-ils des antibiotiques pour des abcès des dents de lait, pour rassurer la maman, ou le plus souvent pour se rassurer eux-mêmes, ou dégager leur responsabilité en cas de complication ? 


L'ENFANT "KALI BROMATUM"


Autrefois largement utilisé dans les casernes pour éviter les préoccupations sexuelles des jeunes recrues, le bromure de potassium est plus connu en homéopathique comme remède de terreurs nocturnes des enfants. 


Dans un article "KALI BROMATUM chez l'enfant et l'adolescent" (« Les Annales homéopathiques » -1961/7), J. BARBANCEY en donne une étude intéressante illustrée par des observations. Elle décrit deux types d'enfants: 


1/ L'enfant instable: à la fois rêveur et agité, rarement présent à ce qui se fait en classe, impatient à table, en visite, en public. Le "key-note" de NASH: "agitation des mains' est typique chez lui. II faut qu'il tripote quelque chose: crayon, stylo (qu'il visse et dévisse), papier (qu'il enroule et déroule), boutonnière, fermeture-éclair (qu'il ouvre et ferme). Mais c'est surtout un inquiet et moins un "remuant": difficultés affectives (mésentente des parents, inadaptation au milieu scolaire). Les vrais "remuants" demandent plutôt AGARICUS, TARENTULA HISPANICA, CHAMOMILLA,  SULFUR. 


2/ L'enfant mieux équilibré: il craint toujours d'être moins aimé des siens, ou d'être laissé seul. II est sujet aux crises de larmes, se réveille la nuit pour appeler sa mère (qui le rassure par sa simple présence). Vers 23 h, il est parfois en proie à des terreurs nocturnes, il se réveille a demi halluciné, tremblant, secoué de spasmes, de hoquets et de pleurs, grincements des dents pendant le sommeil. KALI BROMATUM est cité au degré fort à "rêves effrayants" dans le Kent, au degré fort également à "somnambulisme" par VOISIN (agitation habituelle des extrémités ou tendance aux terreurs nocturnes). 


Sur le plan bucco-dentaire, il n'y a que peu de signes intéressants. La plupart des Matières Médicales sont très discrètes. On peut donc penser que cet enfant a des caries banales. On pensera à ce médicament en présence d'un enfant anxieux, agité, lorsqu'on retrouve la notion de terreurs nocturnes, surtout s'il est en difficultés scolaires: surmenage, < par les efforts mentaux, fatigue intellectuelle, troubles graves de la mémoire, difficultés d'expression (oublie ou confond des mots, bégaiement), incapacité de concentration ou de penser, le tout pouvant aller jusqu'au repli sur soi (autisme) et de préférence chez un enfant amaigri, cachectique, perdant déjà ses cheveux.

 

Pour clore ce chapitre et en guise de pause, voici une observation vétérinaire due à  Anaïs LE TREGUILLY, vétérinaire homéopathe,  (L'Homéopathie française - 1984/1):

 

" Miss Setter est indécise: agitée, nerveuse, elle ne cesse de se dandiner d'une patte sur l'autre, de faire mine d'aller flairer les gens et de leur dire bonjour, sans toutefois se laisser approcher ou caresser (elle montre les dents â toutes tentatives en reculant). Elle tire sur sa laisse, ce qui aggrave sa propension â tousser. Elle hoquette fréquemment et s'étouffe parfois en buvant. Lorsque ses propriétaires la grondent ou rentrent, elle est encore plus agitée. Par contre, les promenades et les jeux la calment. Enfin, il lui arrive, à l'âge de 1 an, de faire encore pipi sous elle la nuit. Kali bromatum 9 CH est son remède ».

L’enfant « KREOSOTUM » 


            Cet enfant fréquente souvent le cabinet dentaire en raison de l'état très délabré de sa denture. Cette fois, les Matières Médicales sont prolixes: "les dents sont gâtées, noires, cariées, s'effritant facilement (Staphysagria., Antimonium crudum); elles sont le sage de douleurs tractives….Les dents se carient presque dès qu'elles sont sorties; la dentition est difficile, douloureuse, l'enfant ne peut pas dormir, et ces dents, si difficiles à percer, elles s’abîment très rapidement... Un enfant qui a la bouche pleine de dents cariées, avec des gencives enflammées et douloureuses, trouve son meilleur ami dans Kreosotum » (Nash)'. Ce texte est tiré de la Matière Médicale de LATHOUD. Tout cela correspond en partie à la mélanodontie infantile. Car M. DECHAUME décrit surtout des lésions carieuses noirâtres qui atteignent la face vestibulaire des dents, des incisives supérieures d'abord, avec fracture ultérieure des bords incisifs, puis des autres dents, notamment des dents de six ans avec disparition progressive des faces triturantes, le tout accompagné d'une gingivite, avec in fine une denture réduite â des racines noirâtres, sans lésions pulpaires le plus souvent. Et heureusement, la denture définitive n'est pas concernée.


            KREOSOTUM concerne d'abord la première dentition, car non seulement les dents sont rapidement cariées, mais l'éruption est très douloureuse, expliquant les pleurs et les cris du nourrisson et de l'enfant, avec des signes d'accompagnement: buccaux (gingivite hémorragique) et extra-buccaux: système nerveux (convulsions), troubles O.R.L. (rhino-pharyngites), respiratoires (bronchites, avec toux importante), digestifs (gastro-entérites, vomissements, diarrhées, selles vertes d'odeur repoussante, gros érythème fessier, haleine fétide) et cutanés (éruptions diverses, prurigineuses et brûlantes).


            Le Docteur Henri Voisin (1896-1975)  décrit l'enfant KREOSOTUM comme grandissant vite, maigre ou maigrissant rapidement, d'aspect plus âgé que son âge, à face pâle, aux yeux cernés avec une irritation des bords des paupières et des commissures labiales (sécrétions irritantes), frileux, grincheux, têtu, grognon, jamais satisfait. KENT le décrit comme "bébé hurleur, ayant des troubles digestifs et un abdomen distendu par les gaz". Et J. LAMOTHE ajoute des ennuis vésiculaires chez l'enfant: besoins fréquents et impérieux d'uriner, l'enfant doit se presser sous peine de se souiller, < en voyant de l'eau courante, ou besoin urgent en touchant de l'eau froide, ou encore énurésie du premier sommeil (comparer à STAPHYSAGRIA). Et ces signes sont sans doute importants car J. LAMOTHE ajoute encore: "Lorsque l'énurésie est associée à une pyorrhée alvéolo-dentaire avec caries et dents effritées, l'indication du remède est alors probable".


            Mais ensuite, la démonstration semble plus contestable. LAMOTHE propose une synthèse de l'action de KREOSOTUM et donne une explication psychanalytique. En voici quelques extraits. "L'organe le plus spectaculairement touché, par rapport aux autres remèdes, est la dent; les individus les plus atteints sont le bébé et le vieillard = c’est-à-dire aux âges où les dents tombent". "La créosote est un goudron de hêtre qui, s'il tue les êtres vivants, conserve et fume la viande, laquelle est mangée par les dents...L'individu Kreosotum a donc un problème pour manger la viande avec ses dents: aussi, elles tombent, s'effritent, etc...Or, qu'implique manger de la viande pour l'homme, si ce n'est, entre autres, d'imaginer le cannibalisme, manger du mort? Qu'implique d'avoir des dents pour un bébé, si ce n'est d'abord de mordre le sein de sa mère? Les dents sont ainsi le premier instrument de l'agressivité orale". Cet auteur ne dit rien d'éventuels sujets à la fois Kreosotum et végétariens. Et nous aimerions être rassurés pour la tenue des dents sur les prothèses des vieillards!!! Mais heureusement, il conclut sa communication par 36 symptômes fiables chez l'enfant ou chez l'adolescent, que l'on peut retrouver dans l'ouvrage (L'Homéopathie exactement - T2, p. 158-165).

 

            La denture permanente est également concernée: caries rapides, dentine noire, effritement parfois important, douleurs, gingivite hémorragique (qui serait pire du côté gauche supérieure, haleine fétide, salivation, aphtes ou ulcérations, fissures des commissures, éruptions péribuccale. Ce tableau évoque à l'évidence le scorbut. West sans doute pour cette raison que des auteurs anciens impliquaient l'avitaminose C dans la mélanodontie.

Photo = ce qu’il faut empêcher 

 

L’enfant « LACHESIS » :


Polychreste s'il en est (5000 symptômes dans le KENT, 90 pages dans HERING qui a fait la première pathogénésie), LACHESIS est bien connu chez l'adulte, notamment chez la femme au moment de sa ménopause pour la maladie parodontale, il est aussi un médicament important chez l'enfant, à condition de savoir retrouver son indication, car les grandes caractéristiques manifestes chez l'adulte ne sont plus aussi évidentes chez l'enfant en raison de l'absence des facteurs étiologiques habituels (sédentarité notamment). En fait, l'explication du comportement de l'enfant LACHE5LS est bien plus complexe qu'il n'y paraît et la tentative d'une synthèse, que l'on voudrait à la fois objective et équilibrée, se heurte aux analyses des psychiatres et des pédiatres, qui ajoutent des interprétations psychanalytiques, intéressantes certes, mais difficiles â résumer.


J. LAMOTHE (toujours dans le même ouvrage déjà cité) affirme que la clef de Lachesis, chez l'enfant, réside dans le sentiment réel ou imaginaire d'avoir été abandonné. A partir de ce point, l'enfant plus ou moins consciemment va se construire une bonne image de lui-même, ne comprendra pas pourquoi il est rejeté, reportera la responsabilité sur les autres, ce qui expliquerait ainsi de nombreux signes de son comportement: agressivité violente, exigence autoritaire d'affection, refus de partager avec un tiers, jalousie haineuse (gare au petit frère ou â la petite sœur!). Cependant, personne ne peut vivre constamment dans un état d'excitation, aussi "la logorrhée, l'hyperactivité, la méchanceté jalouse laissent place à des symptômes dépressifs avec misanthropie, angoisse, décompensation, épuisement...". Et les "moments difficiles", les caps les plus délicats sont bien connus pour l'adulte: puberté chez l'enfant puis grossesse, menstruations, ménopause, mais aussi les changements brusques du temps, les violences atmosphériques (orages, fortes chaleurs, vent) et dans la journée: le réveil (tristesse, abattement, mélancolie), le coucher (anxiété). Et enfin les aléas de la vie: voyages, mariage, deuils, chagrins, chocs affectifs, chocs physiques (toucher, bruit, vêtements serrés...). Par compensation, LACHESIS se trouve amélioré par la "libération de ce qu'il retient (sécrétions, extériorisation de ses peines) et qui le retient (vêtements serrés par exemple). Au contraire de l'introversion de LYCOPODIUM, avec LACHESIS "ça sort", plutôt trop que pas assez. En dehors des "moments" liés au fonctionnement hormonal, sauf la puberté, ces circonstances sont retrouvées chez l'enfant.

 

Chez le nourrisson et l'enfant, LACHESIS se reconnaît par un certain nombre de signes évocateurs:


1) Refus de tout abandon, même momentané => le bébé hurle dès qu'on le repose dans son berceau, il exige les bras en permanence, et pourtant. LAMOTHE dit que ce bébé n'aime pas trop les caresses.


2) Difficultés d'endormissement le soir qui seraient dues à l'angoisse du sommeil (solitude, peur du noir, rêves effrayants...), tout cela aggravé lors d'un voyage, d'un changement des habitudes.


3) Pleure quand on l'habille (n'aime pas les vêtements serrés) ou qu'on le "tripote (< contact), n'aime pas les bruits, ni le bain => pleurs. Mais, et à notre avis, ces signes ne sont pas tous valables et doivent inciter â la circonspection. Par exemple: l'aggravation par les vêtements serrés ne se voit qu'en cas de congestion artérielle, est-elle fréquente chez l'enfant ?


Alors que retenir (en synthèse) du comportement de l'enfant LACHESIS ? C'est un enfant difficile, agité, capricieux, coléreux, hypersensible â différents stimuli (bruits, contact, chaleur), il est facilement boudeur après une remarque ou critique. C'est surtout un enfant jaloux et envieux: jaloux d'affection, notamment après la naissance d'un autre enfant, ou lorsqu'il croit que l'enseignant en préfère un autre, envieux parce qu'il désir toujours ce que les autres possèdent (comparer à CHAMOMILLA, CINA, HEPAR SULFUR, NUX VOMICA...). Mais, il peut dissimuler sa jalousie, sous une apparence amicale, il peut être méchant, voire féroce et sournois (aimable en présence des parents ou de l'enseignant ou simplement d'un tiers, il est méchant lorsqu'il se trouve en tête-à-tête avec celui dont il est jaloux). Enfin, G. DANO (Les Annales Homéopathiques Françaises 1962-18) affirme qu'il est très bavard, fatigue son entourage et perturbe la classe. Il arrive aussi que le comportement odieux et insupportable de cet enfant se manifeste les jours précédents une maladie, plus ou moins grave, notamment une fièvre éruptive (tous les signes s'améliorent alors avec la sortie de l'exanthème).


Pourquoi vient-il consulter le dentiste ? LACHESIS est cité â premier à "Dents cariées" et â "Effritement des dents", au 2°d également à "Aphtes" et â "Gingivite ulcérée", au 3°d â "Ulcérations buccales" (2°d pour la langue et la gencive). La tendance ulcéreuse évoque le complémentaire fréquent de ce remède, LUESINUM, biothérapique du mode luétique. D'où d'ailleurs l'éventualité d'une morphologie dystrophique chez l'enfant LACHESIS, mais ce n'est pas obligatoire (tous les luétiques ne sont pas "fluoriques"). 

 

L'ENFANT « SEPIA »


           Si la femme SEPIA est largement décrite dans tous les ouvrages, il n'en est pas de même pour l'enfant. Mais plusieurs pédiatres de la nouvelle génération, J. LAMOTHE et D. GRANDGEORGE plus particulièrement, insistent sur l'importance de SEPIA chez l'enfant. Selon notre habitude, nous proposons ici une synthèse à partir des publications de R. ZISSU (MMHC – Tome l - Ed. Boiron 1989), de J. BARBANCEY (Pratique homéopathique en psychopathologie, T2), de deux articles de la revue "HOMEOPATHIE'" (1984/5) = J. LAMOTHE: "SEPIA en pédiatrie", D. GRANDGEORGE: "L'enfant SEPIA en pratique quotidienne", sans oublier bien-sûr, le Répertoire de KENT.


            Le nourrisson ne concerne pratiquement jamais le chirurgien-dentiste. SEPIA peut être utile à cet âge (ictère néo-natal, constipation sans besoin...), D. GRANDGEORGE cite les signes de SEPIA présents chez la mère, jeune accouchée, qui annoncent l'indication de ce remède chez elle et chez son enfant, en insistant sur les risques psychiques qui ont une répercussion chez le nourrisson, voire même chez l'enfant: persistance d'un masque de grossesse important, chute des cheveux après l'accouchement, pleurs en racontant ses problèmes, eczéma, hémorroïdes aggravées par l'accouchement, les règles ne reviennent pas après l'accouchement. Mais le plus important est la dépression du post partum avec rejet de son enfant. Devant ce tableau, il est important pour le médecin de ne pas "rater" l'indication de SEPIA, qui donne d'excellents résultats ("des miracles" D.G.). Sinon, le nourrisson peut présenter différents troubles, relevant toujours de SEPIA.


  

  


            D. GRANDGEORGE ajoute que le nourrisson SEPIA fait volontiers des troubles au moment des poussées dentaires: diarrhée, irritation des fesses. L'aspect physique peut évoquer CALCAREA CARBONICA type "maigre" ou SILICEA, d'autant plus que SEPIA a un retard de fermeture des fontanelles et transpire de la tête pendant le sommeil. Mais SEPIA n'a pas de retard dentaire.


            Ces auteurs insistent également sur les perturbations de la réponse immunitaire chez ces enfants, expliquant soit des troubles par insuffisance de la réponse (anergie = infections O.R.L. répétées et traînantes), soit de type allergique (rhinites, bronchites, trachéites spasmodiques, asthme, dermatoses atopiques ou mycosiques).


            L'enfant SEPIA consulte le médecin pour différents troubles cutanés (eczéma, herpès labial ou péri-labial, orgelets) et surtout O.R.L. et respiratoires. L'énurésie et l'anorexie sont deux motifs fréquents de consultation, soulignés par R. ZISSU.


Les circonstances étiologiques de SEPIA chez l'enfant sont les suivantes:

  

  1. Antécédents chez la mère: dépression du post-partum ou durant la première enfance, rejet de son enfant ou indifférence affective; frayeur durant la grossesse. Anesthésie générale pendant l'accouchement (ictère néo-natal)
  2. Personnels: frayeur ou peur ou émotions, anesthésie générale chez l'enfant (asthénie, migraines, troubles digestifs ou psychiques). Manque de sommeil. Suppression de la transpiration ou d'une éruption. Séjour à la mer, coup de chaleur, refroidissement, humidité, après avoir été mouillé, temps venteux, orage, avant l'orage.


            Comment se présente l'enfant SEPIA sur le plan morphologique: petit et maigre, avec des muscles peu développés et des articulations hyperlaxes, hypotoniques. La peau est souvent mate, bistrée, parfois jaune terreuse par périodes, notamment autour des orifices lorsque l'enfant a des troubles digestifs. Il y a des taches brunes, des éphélides, des naevi. Les lèvres sont souvent fissurées (NATRUM MUR.. = fissure médiane), surtout la lèvre inférieure, et perlèche fréquente. Le système pileux est développé (moustache fine insolite chez un jeune enfant et â plus forte raison chez une petite fille!).


            L'enfant est frileux, craint le froid humide (mais 89 remèdes dont 16 polychrestes à cette rubrique), n'aime pas le climat marin, le temps venteux ou orageux. Il n'aime pas non plus les vêtements serrés (LACHESIS, LYCOPODIUM), les enlève et s'enrhume. Quand il est enrhumé, il aime la chaleur du lit.


Et enfin, quid de son comportement psychique ? 


            Comme l'adulte, l'enfant SEPIA est introverti, inhibé sur le plan affectif et souvent déprimé. Sur ce fond, il peut être irritable, anxieux et obsédé. Comme NATRUM MURIATICUM dont il est le remède d'aggravation le plus fréquent, l'enfant SEDIA n'est pas facile â vivre, il s'enferme dans son monde et fuit les relations avec autrui. Le Répertoire de KENT fourmille de signes de ce type: indifférent aux êtres chers (3° d), aversion pour les membres de sa famille (3°d), aversion pour la compagnie (2°d) et aggravation par la consolation (3°d), mais crainte de la solitude (2°d} et pourtant amélioré quand il est seul (3°d), aversion pour la présence d'étrangers (2°d), peur des gens (1°d), timide (3°d), besoin de tranquillité (1°d). Tout cela ne facilite pas la vie scolaire. L'enfant SEPIA est solitaire, timide, réservé, peu communicatif, ne regarde pas en face, n'aime pas les réunions, ni jouer avec des camarades, préfère la compagnie des adultes. Mais il n'est pas impossible de le "dégeler" par un comportement approprié. Souvent, cet enfant a des problèmes de communication orale: aggravé par la conversation (1°d), irritable quand on lui parle (1°d), répond par monosyllabes (1°d), avec lenteur (1'd), place mal ses mots, fatigué quand il parle, aggravé par les discours des autres. Et lorsqu'une situation ne lui convient pas, il se réfugie volontiers dans une lipothymie: malaises, pertes de connaissances pour des riens. 


            Dans un article intéressant, "SEPIA et l'ombre" (L'Homéopathie française - 1977/1), le psychiatre Michel BOUJARD insiste sur l'ambivalence du comportement de SEPIA. Dans cette étude, l'auteur ne traite que du comportement de la femme adulte, mais plusieurs traits sont retrouvés chez l'enfant. Cette ambivalence n'est pas l'apanage exclusif de SEPIA. Qui n'a pas été trompé par un NUX VOMICA calme, poli, réservé, presque timide au cabinet dentaire et qui n'exprime sa véritable personnalité qu'avec ses proches (famille, collègues de travail? Il en est de même avec SEPIA: "Il n'y a pas de lumière sans ombre" (Jung). La Matière Médicale avance des signes ambivalents: réservée, timide, déprimé, indifférente, irritable, mais aussi femme délicate, sensible aux impressions, docile, conventionnelle, tout comme l'enfant. Il accepte souvent les activités qu'on lui impose: école, sport, musique, il s'occupe de ses frères et sœurs, etc... mais accomplit tout cela avec ennui, sans entrain parce qu'on le lui impose, que cela ne procède pas d'un choix personnel. LAMOTHE ajoute: "L'expérience de maternage précoce sans affection ne fera que renforcer sa rancœur et son dégoût des enfants, aussi plus tard, elle reproduira cette relation pathogène avec son propre enfant et cela pourra continuer longtemps...". Ainsi, l'enfant SEPIA peut-il donner de lui une image qui ne lui convient pas. Ambivalence et contradictions! A l'image de la seiche qui se dissimule dans son environnement et s'entoure d'encre noire en cas de danger, les sujets SEPIA sont des "malades â la fois actifs, irritables, insatisfaits revendicatifs, ayant besoin de contacts sociaux - mais qui, facilement blessés, se rétractent, se renferment, se font transparents, dans une solitude qui les aggrave, mais qu'ils la recherchent, non sans masochisme" (J. BARBANCEY). Et encore une clef pour comprendre l'enfant SEPIA = Il fait des efforts en classe pour ne pas se faire remarquer, pour être conforme à ce qu'on attend de lui, pour ne pas laisser apparaître son ennui et son indifférence: c'est alors un enfant obéissant, sage, appliqué, sérieux, qui ne donne aucun soucis. Mais en même temps, il se réfugie dans un monde imaginaire d'où il n'aime pas qu'on le dérange: il rêve d'une autre vie, ce que J. BARBANCEY appelle la pathologie du désir et de la communication ou d'une pathologie du refoulement, que l'on retrouve ensuite chez l'adulte. Et ainsi, cette psychiatre explique divers comportements, dont l'homosexualité: "l'homosexualité est une manière pour la fille SEPIA en niant son propre sexe, de renier sa mère, et par un acte public de protection virile, de refuser les rôles féminins auxquels elle était destinée: partenaire affective et sexuelle de l'homme, mère et gouvernante du foyer". Ou encore l'anorexie mentale de l'adolescente qui refuse l'image de son corps (dysmorphophobie, hantise de grossir alors qu'elle est maigre): il s'agit d'un refus du corps qu'on désirerait diaphane, impondérable, immatériel. On pourrait continuer ainsi, mais il faudrait citer tous ces articles in extenso. Les références bibliographiques permettent à ceux qui le désirent de les retrouver et de les étudier â fond.

  

L’ENFANT « PLATINA »


Certains seront étonnés de voir citer ce remède dans cette étude du comportement de l'enfant, tant est largement diffusée l'image de PLATINA correspondant à une femme à l'élégance voyante, au comportement hautain, exclusivement tracassée par le désir effréné de séduire, tourmentée essentiellement par sa sexualité d'autant plus exacerbée que non ou mal réalisée. Ce remède peut malgré tout être très utile chez l'enfant. Voici une observation de D. GRANDGEORGE (toujours tirée de L'Homéopathie exactement - T2, p.260).

Karina L... est une petite fillette de trois ans dont le remède de fond, SULFUR, a toujours agi rapidement, la guérissant des divers rhumes et bronchites que les hivers et la collectivité des garderies lui concoctaient. Et puis brusquement, rien ne va plus. Les bronchites traînent, une infection urinaire survient, le poids stagne, son petit minois reste pâle et cerné. Cependant, cela n'altère pas son dynamisme et sa séduction. Invité â un cocktail chez ses parents, je discute avec cinq confrères, quand, ayant remarqué que l'on forme un cercle, elle intervient avec autorité pour nous demander de faire la ronde avec elle. Puis elle se place au centre de la ronde et se met à chanter des chansons. Parents ravis - bon public - applaudissements: elle rayonne tout â coup.

"Dès que nous avons du monde, il faut qu'elle se fasse remarquer" me confie sa mère. Par ailleurs, elle est d'une grande coquetterie, choisit ses robes chaque matin, en change souvent. PLATINA 30 CH. Un mois après, nouvelle bronchite et là, de nouveau, succès instantané de SULFUR 15 CH qui marche depuis, immanquablement - l'enfant n'étant d'ailleurs presque plus malade...".


J. BARBANCEY propose une étude détaillée de PLATINA, avec une comparaison point par point avec SEPIA (ouvrage déjà cité, tome 2, p.128 et suivantes). En voici quelques extraits concernant l'enfant, qui est presque toujours une petite fille.


PLATINA est le plus souvent une petite fille blonde ou châtain, svelte, très féminine, parlant avec aisance, extravertie, qui fait la "grande", recherche les compliments et veut se faire remarquer. SEPIA est brune, "garçon manqué", sans féminité, parle peu, introvertie, cherche à passer inaperçue.


A l'école, PLATINA est susceptible, orgueilleuse, elle cherche "à briller". S'il s'agit d'une fille "sotte", elle se fait remarquer jusqu'au ridicule, mais si son intelligence est normale, son désir de se mettre en valeur peut l'inciter à s'en donner les moyens, en travaillant, ou en trichant. Son seul but est le succès. Dès l'enfance, la petite PLATINA veut séduire, veut se rendre intéressante, veut dominer son entourage, cherche à plaire notamment à ceux qui sont plus brillants qu'elle. Elle le fait parfois avec charme, d'autres fois avec arrogance. Les garçons la trouvent belle, les filles insupportable ou odieuse, ce qui la ravit. Par la suite, son adolescence et sa vie de femme seront caractérisées par le même comportement, opposé de celui de SEPIA.

 

PLATINA vient-elle consulter son dentiste ? La Matière Médicale donne les signes suivants: "Sensation de froid dans la bouche. Douleurs de pulsation, vrillantes, creusantes, à travers la mâchoire inférieure, surtout du côté droit, avec des sensations d'engourdissement et de froid. Sensation comme si la langue avait été brûlée, échaudée. Sensation de tiraillements dans la langue " (LATHOUD). HAHNEMANN souligne "des fissures de la langue et surtout une sensation de brûlure" (2°d dans le KENT) et décrit de nombreuses douleurs ressenties dans les dents ou au niveau de la langue. Dans le Répertoire de Kent, PLATINA est cité au l°d à "dents cariées", à "douleurs dentaires", à "bouche sèche", et au 3°d à "névralgies faciales". Les douleurs augmentent et disparaissent graduellement. Enfin, "les symptômes physiques disparaissent quand se montrent les symptômes mentaux et vice-versa" (LATHOUD).


L'ENFANT "STAPHYSAGRIA"


            Comme de nombreux polychrestes, STAPHYSAGRIA laisse dans le cerveau de pratiquement tous les homéopathes l'image d'un sujet hypersensible, facilement coléreux, blessé par un mot maladroit, frustré sur le plan sexuel, familial ou professionnel, mais refoulant et intériorisant sa colère ou son indignation, ne la laissant paraître qu'avec ses proches, et l'exprimant souvent par différents troubles somatiques. Bref, l'image de STAPHYSAGRIA en fait le remède principal de troubles psychosomatiques (muqueuses génito-urinaires, ganglions lymphatiques, tissus osseux et dentaires, peau dont les verrues, les condylomes ou les orgelets).

 

            Cette image classique, stéréotypée, mais réelle, ne se rencontre pas fréquemment chez l'enfant. Ce que J. LAMOTHE souligne très bien (L'Homéopathie exactement - T2, p.283): "En pédiatrie, si l'on cherche à prescrire STAPHYSAGRIA sur les notions classiques d'indignation refoulée, de colère rentrée, de suites de masturbation, etc..., il est évident qu'on ne le donnera que très rarement, sauf après des événements traumatisants de la vie d'un enfant et en tous cas presque jamais comme remède de fond d'un enfant présentant une maladie chronique. Or, il doit faire partie des trente principaux polychrestes infantiles...


            Pourquoi est-il difficile de mettre en évidence l'indication de ce médicament chez un enfant ? Une première explication provient sans doute du fait que les troubles somatiques de STAPHYSAGRIA résultent d'un autocontrôle des indignations, plus facile chez un adulte que chez un enfant qui n'en a pas forcément une conscience complète. Ainsi, on peut distinguer un comportement différent de l'enfant selon son âge: le tout petit, de moins de 3-4 ans, n'intériorise pas, il exprime directement et "sans se masturber la cervelle" ses colères ou son mécontentement: il est irritable, agressif, coléreux, grognon, pleureur ou hurleur, capricieux, hypersensible et volontiers spasmodique (colique spasmodique). L'enfant plus grand peut déjà se contrôler et c'est alors qu'on aura une double image de son comportement: doux, obéissant, sage avec des étrangers, à l'école par exemple ou au cabinet dentaire malgré sa peur des soins, mais odieux, coléreux ou agressif lorsqu'il est chez lui avec ses proches. Enfant modèle, sage comme une image a l'école, il matérialise cependant ses colères déjà contrôlées en rougissant facilement, en fondant en larmes apparemment sans raison, par une timidité un peu excessive. Et au fur et â mesure que l'enfant grandit, vont se préciser les signes psychiques classiques: hypersensibilité, susceptibilité, indignation, refoulement, préoccupations sexuelles, sentiment d'injustice, etc..., mais avec un contrôle de plus en plus maîtrisé et des signes somatiques plus avérés.

Lorsqu'on parcourt les différents chapitres sur le psychisme dans le Répertoire de KENT, on trouve en vrac les signes suivants: affectueux, attaché â sa maison, timide, tranquille, irritable, rougit facilement, peu enclin à parler, pleurnichard sans raison, pensif, capricieux, envieux, jaloux, orgueilleux, ne supporte pas la consolation, aime la solitude, coléreux (jette, casse les objets), anxieux, triste, difficultés de concentration, confusion... 

Alors comment comprendre l'enfant STAPHYSAGRIA ?

  

EN CONCLUSION

 

            A travers les quelques cas et remèdes vus dans cette étude, on peut mesurer l'intérêt que revêt le comportement d'un enfant au cabinet dentaire. Le chirurgien-dentiste "homéopathe" peut deviner, â travers le remède qu'indique ce comportement, les conséquences éventuelles sur la bouche et les dents, proposer chaque fois que possible des mesures de prévention.


            Les élèves de R. ZISSU, ou même les lecteurs de sa MMHC, n'ont pas de difficultés. L'enfant STAPHYSAGRIA est malingre, irritable, capricieux, instable et présente divers troubles: adénites indurées, hypertrophie des amygdales, éruptions torpides récidivantes, croûteuses, suintantes ou prurigineuses, douleurs abdominales, vers intestinaux, etc... C'est que, sans doute pour des raisons héréditaires, puis par suite de son mode de vie, cet enfant réagit préférentiellement sur les modes tuberculinique ET luétique. Conjonction diathésique que nous avons personnellement maintes fois déplorée pour la minéralisation des dents, expliquant ainsi les signes dentaires si souvent décrits dans toutes les matières médicales (sauf dans celle de KENT !, mais il y a plus de deux pages de signes bucco-dentaires dans celle de HAHNEMANN): "Les dents noircissent ou sont striées de noir; elles ne peuvent être tenues blanches; elles tombent en morceaux, elles se carient sur leur bord"...On décrit aussi de nombreuses douleurs ressenties dans les dents saines ou cariées (après le repas, au contact des aliments mais non au cours de la mastication, < par les boissons froides ou par un courant d'air froid...Sialorrhée, gencives spongieuses, saignant facilement, ulcérations, gonflement des sous-maxillaires...(LATHOUD). La précocité de l'attaque carieuse, l'effritement des bords ou des collets (émail) expriment bien la conjonction bi-diathésique. Et cet aspect de la carie est bien différent de celui de l'adulte frustré: carie avec dentine noire et dure, â évolution très lente, sans signe pulpaire. Sans oublier que sur ce fond tuberculino-luétique, viennent s'ajouter les conséquences des causes typiquement sycotiques: vaccinations, médicaments chimiques répétés lors de troubles infectieux (O.R.L. notamment du fait de la sensibilité au froid et des hypertrophies ganglionnaires).

 

             Dans un tel contexte, il est naturel que le praticien soit souvent embarrassé et ne retrouve pas d'emblée l'indication de STAPHYSAGRIA. J. LAMOTHE dit: "Il s'agit d'un remède difficile à voir car ces clients sont parmi ceux qui cachent le mieux leur jeu". Quels sont les médicaments qui apparaissent ? Selon la tendance diathésique, tantôt des remèdes tuberculiniques = NATRUM MURIATICUM, SILICEA - tantôt des remèdes luétiques = MERCURIUS, MEZEREUM, PHYTOLACCA ou LUESINUM. Et en guise de conclusion pour ce médicament, voici une observation proposée par J. LAMOTHE qui montre que STAPHYSAGRIA sait se dissimuler, laisse volontiers apparaître d'autres facettes de son "polyèdre réactionnel":


"Adeline, 7 ans, a une longue histoire d'insuccès thérapeutiques. Eczéma apparu â 4 mois, > par un traitement homéopathique pluraliste. Urticaire généralisée évoluant par poussées épisodiques à partir de deux ans et demi, ayant également disparu après un traitement pluraliste. A 3 ans, début des rhinos, sinusites, bronchites, en hiver: SULFUR, PULSATILLA, MEDORRHINUM ? A cinq ans et demi: zona. Apparition de bronchites asthmatiformes à 6 ans, cinq jours après la naissance de son frère, un mois après le B.C.G.. Amélioration psychique et somatique par PULSATILLA.


            Trois mois après: rougeole, ayant bien évolué avec ARSENICUM. Six mois après: réapparition de l'asthme bronchique, pour cette fois-ci toujours sensible â ARSENICUM en aigu, mais PULSATILLA donné à toutes les dilutions ne donne plus rien!


A 7 ans: STAPHYSAGRIA a été trouvé lors d'une consultation: fille coquette, très gentille, très raisonnable, très bon travail scolaire, très réservée: parle toujours très peu au cabinet. Elle semble PULSATILLA, mais en fait on me rapporte qu'elle est au fond très susceptible et boudeuse, ce qui n'avait jamais été dit: elle avait paru améliorée psychiquement par la naissance de son frère car elle supportait mal la solitude. En fait, elle était secrètement jalouse et un peu écrasée par ce "petit roitelet" bruyant et audacieux. On me rapporte aussi que l'été dernier, en vacances, elle avait été très jalouse d'une de ses amies. L'enfant est d'ailleurs un peu trop raisonnable, elle obéit par crainte, elle s'occupe du bébé par devoir: sa mère est une femme autoritaire, directrice du personnel dans une entreprise, jusqu'au jour où elle a eu un fils: elle est devenue alors une femme très douce. L'enfant me donne l'impression d'être incomprise par ses parents et de se taire en permanence. STAPHYSAGRIA, une dose en 10.000, a arrêté son asthme qui commençait à devenir chronique: d'abord il a laissé place à une bronchite grasse, non asthmatiforme, puis une autre dose trois semaines après a fait disparaître cette bronchite...Nous avions par ailleurs une profonde amélioration psychique qui se lisait dans le regard d'Adeline: elle semblait moins "coincée", plus épanouie. Nous avons alors conseillé à la famille quelques entretiens avec un psychothérapeute...Cela n'a provoqué que le départ définitif de ces clients, que le conseil a rebuté...Il est des cas où la parole doit dénouer ce qui a été noué par elle".


Il est dommage que ce pédiatre ne dise pas un mot de l'état de la denture de cette petite fille. 

 

Nos chers bambins au cabinet dentaire (suite et fin)