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AGARICUS MUSCARIUS

(amanite tue-mouches ou fausse oronge)

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Voici trois observations d’aphtoses buccales, dont le « remède semblable » est AGARICUS MUSCARIUS.


Observation n°1:


Enfant de 13 ans. Il vient consulter pour des aphtes fréquents. La gencive saigne facilement, haleine fétide, grincement des dents la nuit.

Enfant semblant peu intelligent. Il a horreur du travail scolaire par paresse, par opposition à ses parents, et surtout parce que l’effort mental produit de la dépression, de la fatigue, et même une céphalée temporale pesante. Il a une mémoire faible, il est maussade, inquiet, irritable. Il est plus mal le matin, plus déprimé. Il est frileux, insomniaque par suractivité mentale, il a des tics de la face et des tremblements des mains.


Observation n°2:


Cet alcoolique en mauvais état de santé vient consulter pour des aphtes. La bouche est sale, la gencive est enflée, saigne facilement, haleine fétide. Il a des ulcérations phagédéniques sur la langue avec sensation d’écharde.

Ce patient est déprimé, il parle beaucoup mais tient des propos incohérents et se trompe de mots en parlant, ses réponses sont difficiles, comme s’il ne comprenait pas. Sa langue tremble et rend son élocution parfois incompréhensible. D’ailleurs ses mains tremblent également et il est maladroit.

Il a de gros désirs d’alcool, surtout de la bière car il a horreur du vin. Il fume beaucoup.

Il y a 3 mois, il a suivi un traitement sans doute à base de cortisone pour un eczéma de la jambe. Peu après sont apparues des névralgies faciales avec des douleurs piquantes ou comme des décharges électriques ou des élancements.



Observation n°3:


Cet homme quinquagénaire est obèse mais avec des tissus mous. Ses joues et son nez sont rouges et pâles (surtout après une émotion) mais froids au toucher. Les lèvres sont gercées et fissurées.

Il vient consulter pour des aphtes avec sensation de brûlure dans toute la bouche. La gencive est irritée, enflée, ulcérée avec des rétractions et des poches. L’haleine est fétide. Il y a une plaque de muguet autour de la dernière molaire inférieure gauche. Il se plaint de douleurs de la face, comme s’il y avait des aiguilles brûlantes. Il se plaint également de céphalées fréquentes, avec battements, sensation que la tête va éclater, douleurs > couché tête haute.

Il est de mauvaise humeur, capricieux, susceptible, irritable. Il est très frileux, frissonne par le moindre courant d’air. Il a horreur de tout exercice physique et surtout de tout effort intellectuel. Il est hypersensible aux bruits, aux odeurs, à l’alcool, au café ou à la bière.


Nota : il suffit de quelques minutes pour résoudre ces trois cas cliniques par AIDE-HOMEO ou avec un autre programme informatique.

  

            Certes, AGARICUS MUSCARIUS n’est pas un médicament de prescription courante en homéopathie bucco-dentaire. Mais lorsqu’un cas se présente, il ne faut pas « le rater » ! Il convient donc ici de rappeler les éléments essentiels de sa matière médicale et des ses indications cliniques.


            AGARICUS a été introduit dans la pratique homéopathique en 1826 par STAPF, mais HAHNEMANN dans sa Matière médicale cite plusieurs autres auteurs ayant participé à sa pathogénésie. Mais, point intéressant, HAHNEMANN précise dès la première ligne : « APELT a trouvé l’agaricus très utile dans le traitement des douleurs ostéocopes du maxillaire supérieur et des dents… »  (« Traité de matière médicale », traduction des Drs SIMON, Baillière 1891).


            Le Dr Johann Ernest STAPF (1788-1860) a été l’un des tous premiers collaborateurs d’Hahnemann. (Cette photo provient de la photothèque personnelle du Dr Robert SEROR, disponible sur le site www.homeoint.org)

  

AGARICUS MUSCARIUS

Matière médicale à partir des fiches de R. ZISSU et M. GUILLAUME



Circonstances étiologiques :


  

  1. Suite de boissons alcoolisées, ou de tabac, de café ou de thé.

  2. Suite de surmenage intellectuel

  3. Suite d’excès sexuels

  4. Suite de suppression de sécrétion lactée

  5. Suite de gelures.


Dans le Répertoire de Kent, on trouve en plus les signes suivants = suite de colère (1°), Suite d’éruption supprimée (1°), Suite de froid, de froid humide et d’insolation (tous au 1°) ; suite de peur (1°) et de reproches ‘1°), suite de traumatisme du rachis (1°).



Signes psychiques :


  

  1. La dépression domine = affaiblissement de l’aptitude au travail intellectuel avec deux degrés :

  

  

  1. Les symptômes d’excitation sont plus rares = délire ébrieux, loquace, parfois violent ; chants, récitation de vers, impulsions intrépides.


Signes généraux :


  

  

  

  

  


Modalités :


  

  


Signes locaux :


  



Les signes bucco-dentaires


            Selon LATHOUD = « Tremblement de la langue qui rend la parole difficile ; la langue tremble, est agitée de contractions et de secousses spasmodiques qui empêchent d’articuler et rend la prononciation difficile. Quand il tire la langue, elle tremble comme dans Lachesis » .


            Le Répertoire de Kent donne beaucoup plus de signes dentaires = aphtes, aphtes sur la langue et au palais (1°) – brûlure dans toute la bouche (1°) – gencive enflée et gingivorragies (2°) – goût métallique, amer, de pomme (1°) – haleine fétide, le matin (1°) – mucosités, salivation augmentée, bouche sèche ulcérations, vésicules (tous au 1°) – grincements des dents pendant le sommeil, douleurs dentaires (2°), tendance à serrer les dents – brûlure de la langue, à la pointe, sur les bords (1°), papillite, picotements de la langue, ulcérations de la langue (phagédéniques), tics des lèvres, herpès labial, vésicules sur les lèvres, sécheresse du palais.


            Névralgie faciale avec sensation comme si des aiguilles de glace piquaient le nerf malade.


En conclusion :


            En raison de son action neuro-sensorielle, AGARICUS MUSCARIUS se trouve indiqué :

  

  1. Chez des enfants ayant un retard psychomoteur.

  2. Chez des adultes ou des sujets âgés prédisposés aux tremblements et présentant un déficit intellectuel.

  3. Chez des sujets intoxiqués par les psychotropes.


            Cependant, son action toxique dépasse ces types sensibles.

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